- aliéné
- aliéné, ée(a-li-é-né, née) part. passé.1° Dont la propriété a été transférée. Bien aliéné. Terre aliénée.2° Séparé.• C'est déjà un scandale qu'un pasteur soit aliéné de ses brebis ; mais c'est une profanation et le comble du désordre qu'il s'autorise là-dessus à leur refuser les saints mystères, MASS. Confér. Amour des past..3° Éloigné, en parlant des esprits. Coeurs aliénés.• Combien voyons-nous de chrétiens aliénés de la vie de Dieu !, FÉN. t. XVII, p. 328.• Les soucis ou les espérances le tenaient toujours aliéné, VAUVENARGUES. Cléon, Var..4° Rendu fou. Il a l'esprit aliéné. Il est aliéné d'esprit. Il est aliéné.• Canillac trouve le duc d'Orléans versant des larmes, aliéné par le désespoir, VOLT. Louis XIV, 27.• Ah ! seigneur, pardonnez à mes sens éperdus, d'horreur aliénés, VOLT. Guèbres, II, 7.5° S. m. et f. Un aliéné, une aliénée, un fou, une folle. L'hôpital des aliénés.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.