- condamné
- condamné, ée(kon-da-né, née) part. passé.1° Qui a subi une condamnation. La partie condamnée. Un criminel condamné à la peine capitale.• Il est certain qu'il y a des démons, des génies malfaisants et condamnés à des tourments éternels ; la religion nous l'apprend, FONTEN. Oracles, I, 1.Substantivement. Un condamné, une condamnée, ne se dit qu'en matière criminelle. Le dernier jour d'un condamné, titre d'un livre de V. Hugo.Fig.• Qu'elle puisse à nous voir n'être plus condamnée, RAC. Iphig. III, 4.2° Blâmé. Conduite condamnée par tout le monde. Homme condamné même par ses amis.• Quel crime a donc commis ce fils tant condamné ?, RAC. Brit. IV, 2.• Ô ciel ! si notre amour est condamné de toi, RAC. Baj. I, 4.• C'est une erreur condamnée de dire que le prêtre ne peut ni ne doit point absoudre le pénitent, à moins que celui-ci n'ait pleinement satisfait à toutes les oeuvres qui lui ont été ordonnées, BOURD. Pensées, t. III, p. 436.3° Un malade condamné par son médecin, un malade duquel le médecin pense que la maladie est mortelle.4° Porte, fenêtre condamnée, porte, fenêtre qu'on a bouchée et qui ne s'ouvre plus.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.