- clystère
- (kli-stê-r') s. m.Injection d'eau chargée ou non d'un médicament, qui se fait par le fondement.• On lui donne maints clystères, LA FONT. Glout..• De quoi vous mêlez-vous de vous opposer aux ordonnances de la médecine et d'empêcher monsieur de prendre mon clystère ?, MOL. Mal. im. III, 4.• Un clystère que j'avais pris plaisir à composer moi-même, inventé et formé dans toutes les règles de l'art, MOL. ib. III, 6.CLYSTÈRE, LAVEMENT, REMÈDE. Ces mots sont placés ici selon l'ordre chronologique de leur succession dans la langue. Clystère ne se dit plus guère ; lavement lui a succédé ; et, sous le règne de Louis XIV, l'abbé de Saint-Cyran le mettait déjà au rang des mots déshonnêtes qu'il reprochait au P. Garasse. On a substitué de nos jours le terme de remède à celui de lavement. Remède est équivoque, mais c'est par cette raison même qu'il est honnête. Clystère n'est plus employé que dans le burlesque ; lavement, dans les auteurs de médecine ; remède, dans le langage ordinaire, Encyclop. t. III, p. 553.XIIIe s.• Si convient faire une clistere d'ewe, ALEBRANT f° 19.XVe s.• La cause de sa maladie fut pource que son medecin lui bailla un clystere trop fort, MONSTREL. I, ch. 145.XVIe s.• Clystere, c'est à dire ablution ou lavement, est une injection appropriée au siege et aux intestins, PARÉ XXV, 22.• Les cigoignes, se donner elles-mesmes des clysteres à tout de l'eau marine, MONT. II, 171.Le terme grec vient du verbe laver.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.
