chemin

chemin
(che-min) s. m.
   Toute voie qu'on peut parcourir pour aller d'un lieu à un autre. Se détourner de son chemin. Un chemin facile. Enseigner, montrer à quelqu'un son chemin.
   Hamilton se trouvant sur son chemin.... il le prit dans son carrosse, HAMILT. Gramm. 9.
   Quelque chemin qu'il tienne, il trouve des combats, MALH. V, 2.
   Le reste m'a suivi par un autre chemin, RAC. Baj. V, 8.
   Prends ton chemin vers Suse, RAC. Esth. I, 1.
   Les rois d'Assyrie apprirent le chemin de la terre sainte, BOSSUET Hist. I, 7.
   Et si l'envoyé moscovite à Vienne n'avait adroitement fait évader ces malheureux par divers chemins, ils étaient tous livrés à leurs ennemis, VOLT. Charles XII, 3.
   Le bon chemin, le chemin qui conduit où l'on veut aller ; le mauvais chemin, celui qui n'y conduit pas ; et figurément, bonne conduite, mauvaise conduite.
   Qu'il est aimable ! qu'il prend un bon chemin !, SÉV. 555.
   Elle crut en avoir assez fait pour le mettre dans le bon chemin, HAMILT. Gramm. 4.
   Elle se peut vanter d'être dans le bon chemin de la convalescence, SÉV. 318.
   Par voie et par chemin, par tous les chemins qui s'offrent. Courir par voie et par chemin, aller de tous les côtés, beaucoup courir.
   L'ambitieux, ou, si l'on veut, l'avare, S'en va par voie et par chemin, LA FONT. Fab. VII, 12.
   Le chemin du paradis, un chemin étroit, un défilé où l'on ne va qu'un à un.
   Sur les chemins, en route, en voyage.
   Sur les chemins que t'est-il arrivé ?, MOL. Amph. II, 1.
   Être en chemin, aller vers ; se mettre en chemin, partir, se rendre à sa destination.
   Sans oser répliquer, en chemin se remirent, LA FONT. Fab. IV, 12.
   Le roi est en chemin avec toute son armée, SÉV. 140.
   Elle ne peut pas se mettre en chemin, SÉV. 13.
   Cette nuit en longueur me semble sans pareille ; Il faut, depuis le temps que je suis en chemin...., MOL. Amph. I, 2.
   Louise, une fleur à la main, Avec Lisbeth sa douce amie, Un jour s'était mise en chemin, MILLEV. La fleur du souvenir..
   Passer son chemin, continuer son chemin.
   Passez votre chemin, la fille, et m'en croyez, LA FONT. Fab. III, 1.
   Cet homme est toujours par chemin, se dit d'un homme qui est toujours hors de chez lui.
   Tenir le chemin de, aller vers.
   Gentilshommes, cavaliers, fantassins qui tous tenaient le chemin de la cour, ANQUET. Ligue, I, 246.
   Figurément, il tient le chemin de la ruine.
   Absolument. Il ne tient point de chemin, il va à travers champs.
   Prendre le chemin de, se diriger vers. L'armée prit le chemin de l'Italie.
   Voilà le beau monde qui prend le chemin de nous venir voir, MOL. Préc. ridic. 12.
   Figurément. Prendre le chemin de, tendre à, être sur la voie de.
   Ne vous souvient-il pas d'un certain mois de septembre que vous trouviez qui ne prenait point le chemin de faire jamais place au mois d'octobre ?, SÉV. 63.
   Si ma tante prenait le chemin de languir, je partirais, SÉV. 137.
   Votre santé prend le chemin de se rétablir, SÉV. 333.
   Il prend le chemin d'aller bien loin, SÉV. 548.
   M. de Luxembourg prend le chemin de garder sa Flandre, SÉV. 219.
   Nous ne prenons guère le chemin de nous rendre sages, MOL. Impr. 3.
   Ouvrir le chemin d'un pays, en procurer l'accès.
   Ouvrez-moi seulement les chemins d'Arménie, CORN. Nic. V, 6.
   Fig.
   Le chemin est encore ouvert au repentir, RAC. Baj. II, 1.
   Ce qui ouvre le chemin à toute illusion, BOSSUET Or. 10.
   Ce qui ouvrait le chemin à l'impénitence, BOSSUET Var. 1.
   Couper le chemin, intercepter le passage.
   Il fait signe aux siens de couper le chemin à Adraste, FÉN. Tél. XX..
   Fig.
   À tous nos démêlés coupons chemin de grâce, MOL. Mis. II, 1.
   Pour couper tout chemin à nous rapatrier, MOL. le Dép. IV, 4.
   Croiser le chemin, venir dans un chemin par une traverse ; et figurément, faire obstacle, déranger.
   N'admirez-vous pas la bizarre disposition des choses et de quelle manière elles viennent croiser notre chemin ?, SÉV. dans le Dict. de DOCHEZ..
   Familièrement. N'y pas aller par quatre chemins, s'expliquer sans détours et sans ménagements.
   Trouver une pierre ou des pierres en son chemin, rencontrer des obstacles à ses desseins.
   Dans un sens analogue : Il est bien barbare de trouver ce devoir sur mon chemin, lorsque je suis prête à vous aller voir, SÉV. 133.
   Fig. et ironiquement. Mener quelqu'un par un chemin où il n'y a pas de pierres, le mener rondement, le traiter durement.
   Fig. Il me trouvera en son chemin, ou je le trouverai en mon chemin, je trouverai occasion de le contre-carrer.
   Il ne faisait pas bon se trouver sur son chemin, HAMILT. Gramm. 8.
   Fig. Je lui ferai voir bien du chemin, c'est-à-dire il n'en est pas avec moi où il en croit être, je lui opposerai des difficultés auxquelles il ne s'attend pas.
   Fig. Prendre le chemin de l'école ou des écoliers, le chemin ou le moyen le plus long.
   Montrer le chemin aux autres, leur donner l'exemple.
   Il est ravi de montrer le chemin aux autres, SÉV. 524.
   S'arrêter en beau chemin, à mi-chemin, s'arrêter en voie de succès.
   De là, ils vont plus avant, et ne le laissent pas en si beau chemin, BALZ. 7me disc. s. la cour..
   Ils ne demeurèrent pas en si beau chemin, BOSSUET Var. 3.
   Ne vous arrêtez pas en si beau chemin, BOSSUET Bén. 2.
   Il faut ne pas porter en soi-même une conscience et des scrupules qui vous arrêtent à moitié chemin, STAËL Allemagne, I, ch. 2.
Moeurs.
   L'affaire est en bon chemin.
   Aller le droit chemin, procéder avec droiture et franchise.
   Aller toujours son chemin, continuer, poursuivre son affaire, sans se laisser arrêter ni influencer.
   J'irai toujours mon chemin, SÉV. 549.
   Il n'en faut pas moins aller son chemin en foi, BOSSUET Lett. abb. 196.
   Familièrement. Aller son petit bonhomme de chemin, mener ses affaires adroitement et sans éclat.
   Chemin de carrière, le puits par lequel on descend dans une carrière, ou l'ouverture que l'on fait dans une montagne pour en tirer de la pierre ou du marbre.
   Terme de manége. Entamer le chemin, commencer à galoper. Manger le chemin, avancer trop rapidement.
   En particulier, route construite pour aller d'un lieu à un autre. Chemin battu, frayé. Les chemins sont affreux dans ce pays.
   Il suivait tout pensif le chemin de Mycènes, RAC. Phèd. V, 6.
   Je vous écrirai des chemins [en route], SÉV. 288.
   Je vous écrirai par les chemins, SÉV. 215.
   Je fuyais avec lui le fer des assassins Qui de Rome sanglante inondaient les chemins, VOLT. Triumv. II, 4.
   Grand chemin, grande voie de communication.
   Pour assassiner le monde et pour voler sur les grands chemins, PASC. Récit..
   Fig. Suivre le grand chemin, le chemin battu, s'en tenir aux moyens connus, aux usages établis.
   En quelque lieu qu'il aille, il ne peut jamais aller par le grand chemin, BALZ. le Barbon..
   Je vais le grand chemin que mon oncle m'apprit, RÉGNIER Sat. IX..
   Je me trouve fort bien d'aller mon grand chemin, SÉV. 223.
   Nos pères qui vivaient dans un siècle peu fin, Ne voulaient qu'amour et simplesse, Et sur le fait de la tendresse Allaient toujours leur grand chemin, LAFARE Ballade..
   Aller son grand chemin, en parlant d'une chose qui s'accomplit sans peine.
   ... tels traités allaient leur grand chemin, LA FONT. Troq..
   Aller son grand chemin, n'entendre point de finesse à ce qu'on fait, à ce qu'on dit.
   Familièrement. Le grand chemin des vaches, le chemin des vaches, les chemins où l'on va par terre ; et figurément, l'usage commun et ordinaire.
   Familièrement. Vieux comme les chemins, fort vieux, très connu.
   Tout décrépit que vous êtes, on ne dira pas que vous êtes vieux comme un chemin, VOLT. Lett. Choiseul, 16 mars 1768.
   Puis il faut vous dire que je suis découragé, affligé, malade, vieux comme un chemin, VOLT. Lett. d'Argental, 26 sept. 1773.
   Chemin de traverse, chemin qui coupe à travers la campagne et s'écarte du grand chemin.
   Chemin vicinal, chemin qui sert aux communications de voisinage.
   Chemin de déblai ou d'exploitation rurale, chemin qui fait communiquer la ferme aux pièces d'un domaine.
   Chemin ferré, chemin formé d'un mélange de cailloux ou d'éclats de pierre et de sable graveleux, et bordé de grosses pierres.
   Chemin de fer, voie formée de deux rails ou bandes de fer parallèles, sur lesquelles roulent des wagons.
   Chemin de halage, chemin sur le bord d'un cours d'eau, pour le passage des chevaux qui halent les bateaux.
   Chemin de ronde ou des rondes, chemin entre le rempart et la muraille d'une place forte.
   Chemin couvert, chemin qui règne sur le bord extérieur des fossés d'une place et où l'on est à couvert du feu des assiégeants.
   L'espace à parcourir, la distance parcourue. Vous allongez votre chemin. Cette flèche a parcouru beaucoup de chemin.
   Je ne crois pas qu'elle soit encore à moitié chemin de son petit château, HAMILT. Gramm. 9.
   Moi qui suis éloigné de tant de chemin du lieu où je me souhaite, VOIT. Lett. 33.
   Faire du chemin, marcher. Nous fîmes beaucoup de chemin dans la forêt, avant de nous retrouver.
   Faire du chemin, gagner du terrain, avancer, au propre et au figuré. Pendant notre conversation la voiture, le bateau avait fait du chemin.
   Ses charmes faisaient leur chemin dans le coeur du roi, HAMILT. Gramm. 6.
   On fait souvent plus de chemin qu'on ne veut, quand on se permet des agaceries, HAMILT. Gramm. 8.
   L'esprit fait assez de chemin, SÉV. 449.
   Elle vous aime par avance, vous trouverez bien du chemin de fait, SÉV. 307.
   Mme de Beauvais avait assuré que je faisais chemin dans son esprit [de la reine], RETZ III, 379.
   Je croyais avoir fait un peu de chemin dans son coeur [d'Atala], CHATEAUB. Atala, 245.
   En chemin faisant, ou, simplement, chemin faisant, pendant le trajet. Nous devisions chemin faisant. Et fig. Par la même occasion. Je vais y laisser cette lettre en chemin faisant, SÉV. 218.
   En chemin, pendant qu'on chemine ; et fig. Pendant ce temps-là.
   Jouis. - Je le ferai. - Mais quand donc ? - Dès demain. - Hé ! mon ami, la mort te peut prendre en chemin, LA FONT. Fabl. VIII, 27.
   En chemin de, en voie de. Il est fort riche et en chemin de le devenir bien davantage.
   Faire la moitié du chemin, faire des avances.
   Assurez-vous que votre frère fera la moitié du chemin, MASS. Car. Pardon..
   Tromper le chemin, se désennuyer par quelque chose, tout en cheminant.
   Eux discourant, pour tromper le chemin, De chose et d'autre, ils tombèrent enfin Sur ce qu'on dit de la vertu secrète De certains mots...., LA FONT. Orais..
   Faire son chemin, parvenir aux emplois, à la fortune ; locution des gens de cour, d'après de Caillières, 1690. Cet homme-là fera son chemin.
   Le coeur me dit que votre bonne fortune a encore beaucoup de chemin et beaucoup de choses à faire, VOIT. Lett. 119.
   Il a cru mieux faire son chemin par la voie de la magistrature, MASS. Car. Vocation..
   Je ne désespère pas de lui voir faire un chemin digne de son mérite, J. J. ROUSSEAU Hél. II, 9.
   Familièrement. Ce chemin va à la ville, on va à la ville par ce chemin. Un chemin qui irait au pont serait très commode.
   Terme de marine. Espace parcouru par le navire, et, quelquefois, vitesse de navire. Ce bâtiment fait beaucoup de chemin. Nous avons fait six lieues chemin nord, c'est-à-dire du côté du nord.
   Fig. Voie, moyen.
   Et prennent à l'empire un chemin éclatant, CORN. Héracl. IV, 1.
   Vous vous mettez fort mal au chemin de régner, CORN. Nic. III, 1.
   Mais puisque pour ôter l'Espagne à nos tyrans, Nous prenons, vous et moi, des chemins différents, CORN. Sertor. II, 2.
   Et trouver à l'empire un chemin glorieux, CORN. Hér. II, 7.
   Et vous m'avez au crime enseigné le chemin, CORN. Cinna, V, 2.
   Et vois quel est ce digne effort Qui peut mettre ta conscience Au chemin d'une bonne mort, CORN. Imit. I, 23.
   Et le plus sûr chemin pour aller vers les cieux, C'est d'affermir nos pas sur le mépris du monde, CORN. ib. I, 1.
   Éloigna de son fils tous ceux de qui le zèle Pouvait du trône encor lui rouvrir le chemin, RAC. Britan. IV, 2.
   Par un chemin plus doux Vous lui pourrez plus tôt ramener un époux, RAC. ib. III, 3.
   Aricie a trouvé le chemin de son coeur, RAC. Phèd. IV, 6.
   [Qui] Sait si bien découvrir les chemins de mon coeur, RAC. Bér. IV, 4.
   Childéric, le plus méprisable de tous les princes, lui en ouvrit le chemin [du trône], BOSSUET Hist. I, 11.
   Croyez-vous que son esprit ait retrouvé le chemin de me plaire ?, SÉV. 44.
   Il voulait s'ouvrir le chemin à la royauté, FÉN. Tél. XIII.
   Cette heureuse hardiesse leur avait ouvert le chemin aux grandes choses, PASC. Préf. Vide..
   Il ne s'écartera pas du chemin que tant d'illustres personnages lui ont frayé, PATRU Plaidoyer 4, dans RICHELET.
   La foi est le chemin à l'intelligence, BOSSUET Serm. quinq. 1.
   Chemin de velours, chemin sur une pelouse ; et figurément, voie facile, agréable, pour parvenir à quelque chose.
   Au paradis allant au petit pas, On y parvient, quoi qu'Arnaud nous en die ; La volupté, sans cause il l'a bannie ; Veut-on monter sur les célestes tours ? Chemin pierreux est grande rêverie ; Escobar sait un chemin de velours, LA FONT. Ballade sur Escobar..
   Tapis long et étroit que l'on étend sur les parquets d'un appartement ou dans les vestibules d'une porte à l'autre.
   Terme de dévotion. Chemin de la croix, suite de tableaux représentant les divers actes de la passion. Sorte de petite procession avec prières. Livre contenant ces prières. Pratique de dévotion individuelle.
   Le chemin de Saint-Jacques, la voie lactée.
   Terme d'hippiatrique. Un cheval montre le chemin de Saint-Jacques quand, étant au repos, l'un des membres antérieurs est très en avant de la ligne d'aplomb, de façon que l'appui se fait sur la pince, et que le talon ne repose pas sur le sol ; attitude qui indique de la souffrance dans les parties postérieures des membres.
   Voûte sous laquelle le verrier met le bois pour chauffer le four.
   Voie ou jeu d'une scie.
   Trace d'un diamant sur la meule.
   Terme de tonnelier. Solives de sapin dont on se sert pour conduire d'un bateau les tonneaux de vin à terre.
   Terme de construction. Disposition de règles sur un plafond ou sur un mur, pour traîner les moulures
   Espèce de filet de plâtre dressé à la règle pour conduire le calibre.
PROVERBES
   Bonne terre, méchant chemin, c'est-à-dire les bonnes terres qui sont grasses retiennent l'eau.
   En tout pays il y a une lieue de méchant chemin, c'est-à-dire il n'y a point d'affaires où l'on ne trouve des difficultés.
   À chemin battu il ne croît point d'herbe, c'est-à-dire il n'y a pas grand profit à faire dans un trafic connu de tout le monde.
   Tous chemins vont, tout chemin mène à Rome, on peut de diverses manières arriver au même but.
   Ils s'y prirent tous trois par des routes diverses : Tous chemins vont à Rome ; ainsi nos concurrents Crurent pouvoir choisir des sentiers différents, LA FONT. Fabl. XII, 27.
   Bien dépenser et peu gagner, c'est le chemin de l'hôpital.
   XIe s.
   Tant chevaucherent es veies e chemins, Ch. de Rol. XXX.
   Veer [voir] povez les granz chemins puldrus, ib. CLXXIV.
   XIIe s.
   Droit vers Espaigne [il] a son chemin tenu, Ronc. p. 88.
   Et nous repairerons notre chemin antif, Sax. XXIV.
   Mais ne voleient pas le dreit chemin errer, Th. le mart. 49.
   Si s'en leverent tuit ki Adonias i out mandez ; e chascuns tinct sun chemin, Rois, 226.
   XIIIe s.
   Celui qui cele part la mist ens au chemin, Berte, LV.
   Droit à la mie nuit, au chemin nous metons [mettons-nous], ib. LXXVII.
   À tant fet et à tant erre, Qu'il entre en un chemin ferré, Ren. 764.
   Quant on tailla les quemins, BEAUMANOIR XXV, 2.
   Que on gart se che doit estre sentiers ou quariere ou voie ou quemins plus grans apelés quemins royal, BEAUMANOIR XXV, 3.
   Tant a alé dans Pieres par les chemins ferrés, Que il vint à Paris, qui est riches cités, Ch. d'Ant. I, 701.
   Et le roy si fist moult volentiers, et puis si se mist au chemin, JOINV. 228.
   Vint le roy à [avec] toute sa bataille sur un chemin levé, ID. 226.
   XIVe s.
   Nulz n'est en bon chemin, que l'on bien ne desvoie, Girart de Ross. V. 788.
   XVe s.
   Partez-vous-en et allez vostre chemin chacun en son pays, FROISS. II, III, 8.
   Tant subtila, visa et imagina [Mahieu] qu'il trouva le chemin, FROISS. II, II, 52.
   Et disent les Londriens que vous allez le droit chemin pour perdre votre lignage et le royaume d'Angleterre, FROISS. III, IV, 63.
   Disant : oyseaulx, je vous voy en chemin De tout plaisir et joye desirée, CH. D'ORL. Bal. 67.
   Il fallut que il s'en retirast le droit chemin vers Bretaigne, COMM. I, 15.
   Tant y a de mauvais chemins, COMM. II, 11.
   XVIe s.
   Durant le chemin, faictes...., MONT. I, 71.
   Les chemins y cheminent comme animaulx, et [je] vis que les voyaigiers demandoyent, où va ce chemin ?, RAB. Pant. V, 26.
   Je y recogneu pareillement le vieulx quemin de Peronne à Saint-Quentin, RAB. ib..
   Pour la manutention de l'exercice de la religion catholique, nous sommes resolus d'espendre notre sang, à l'exemple du chef d'icelle, nostre seigneur Jesus-Christ, qui nous en a fait le chemin le premier, D'AUB. Hist. II, 227.
   Le roy commençoit à se mettre à leur queue, non de si près qu'il peut rompre les chemins aux soldats ou empescher la facilité des estappes...., M. DU BELL. 508.
   .... Que si Pyrrhus se faschoit de vivre, il avoit assez de chemins ouverts pour aller à la mort, AMYOT Pyrrh. 71.
   Il faict bon aller son grand chemin et non tergiverser, BRANT. Pescayre..
   Combien avons-nous veu depuis force huguenots s'estre convertis et faits bons catholiques ! Les chemins en rompent, BRANT. Capit. fr. t. III, p. 172, dans LACURNE.
   Les chemins allans de bonnes villes à autres doivent avoir soixante pieds, et les chemins des viscomties estant es villages et allans de l'un à l'autre doivent avoir trente pieds, Coustum. génér. t. II, p. 876.
   Avec le florin, la langue et le latin, Par tout l'univers l'on trouve le chemin, LEROUX DE LINCY Prov. t. II, p. 244.
   Nivernais, semin ; bourguig. chemi ; champenois, chemî ; picard, camin ; provenç. cami ; espagn. camino ; portug. caminho ; ital. cammino ; du celtique : kymri, cam, pas ; camen, chemin ; bas-breton, kamm, pas ; gaél. cam, pas ; <

Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. . 1872-1877.

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  • chemin — CHEMIN. sub. masc. Voie, route, par où l on va d un lieu à un autre. Chemin battu, frayé. Beau chemin. Bon chemin. Vilain, mauvais chemin. Chemin uni. Chemin pierreux, raboteux, fangeux. Chemin rompu. Chemin creux. Chemin ferré. Chemin passant,… …   Dictionnaire de l'Académie Française 1798

  • chemin — Chemin, Via, Aditus, Veha. Chemin, ou Ruë, Via. Aisé chemin, Facilis et plana via. Beau chemin où on ne se heurte point, Via inoffensa. Chemin de Paradis, Sacra via. Chemin à quartier, Itinera deuia. Villages qui ne sont pas sur les chemins, Pagi …   Thresor de la langue françoyse

  • chemin — CHEMIN. s. m. Voye, route, espace par lequel on va d un lieu à un autre. Chemin par eau. chemin par terre. Il se dit plus ordinairement d une route battuë & frayée par terre. Chemin battu, frayé. beau chemin. vilain, meschant chemin. chemin plein …   Dictionnaire de l'Académie française

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  • chemin — DE FER [ŞMEN DÖ FER] s. n. inv. joc de noroc asemănător bacaralei, la care fiecare jucător devine pe rând bancher (2). (< fr. chemin de fer) Trimis de raduborza, 28.09.2007. Sursa: MDN  chemin de fer (fr.) [pron. şmẽ dö fer] s. n. Trimis de… …   Dicționar Român

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  • Chemin — (frz., spr. sch mäng), Weg; C. à rails (spr. raj), Schienenweg, Pferdebahn; C. de fer, Eisenbahn …   Kleines Konversations-Lexikon

  • CHEMIN — s. m. Voie, route pratiquée pour communiquer, pour aller d un lieu à un autre. Chemin battu, frayé. Beau chemin. Bon chemin. Vilain, mauvais chemin. Chemin uni. Chemin pierreux, raboteux, fangeux. Chemin rompu. Chemin creux. Chemin ferré. Chemin… …   Dictionnaire de l'Academie Francaise, 7eme edition (1835)

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