- cerf-volant
- (sèr-vo-lan) s. m.1° Un des noms vulgaires d'un gros insecte volant, le lucane cerf (coléoptères), ainsi nommé parce que ses grandes pinces ont été assimilées au bois du cerf ; on le nomme aussi taureau volant, par une comparaison semblable des mêmes pinces aux cornes d'un taureau, et grand escarbot à cause de sa taille.2° Jouet d'enfant, en forme d'une grande raquette, fait de papier étendu sur des baguettes, qu'on fait enlever par le vent en le retenant par une ficelle. La tête du cerf-volant, pointe triangulaire qui est à l'extrémité supérieure du cerf-volant. Queue du cerf-volant, bout de ficelle garni d'intervalle en intervalle de morceaux de papier, et qui, placé à la partie inférieure du cerf-volant, est destiné à le maintenir droit.• Pour décider si Sommonacodom avait joué au cerf-volant, VOLT. Dial. 22.• Des écoliers s'amusaient à guider des cerfs-volants, J. J. ROUSS. Ém. II.• Je revois les endroits où j'ai joué à la fossette et au cerf-volant ; ces souvenirs me font plaisir, P. L. COUR. Lett. II, 95.Fig.• [La terre] cerf-volant dont la ficelle casse, Tourne en tombant, tourne et tombe toujours, BÉRANG. Comète..En physique, cerf-volant électrique, cerf-volant maintenu par une corde entourée d'un fil métallique, et armé d'une pointe métallique pour soutirer l'électricité des nuages.3° Cuir tanné à forfait et dont le ventre a été ôté.Au plur. Des cerfs-volants.XVe s.• Deux petites cornes de cerf volant garnies au bout d'argent doré, DE LABORDE Émaux, p. 198.• Or vueil-je compter d'un songe qui lui [Charles VI] estoit advenu en celle saison, et sur quoi il s'ordonna de sa devise du cerf volant, FROISSART II, II, 163.• Au roy fut presenté ung cerf volant, au duc d'Orliens un blanc chisne [cygne], G. CHASTEL. Chron. des ducs de Bourg. I, 2.Cerf, volant.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.