- cautèle
- (kô-tè-l') s. f.1° Précaution mêlée de défiance et de ruse.2° Terme de droit canon. Absolution à cautèle, absolution de précaution.XIIIe s.• Car trop scet li traïstres d'agaiz et de cauteles Por les plus fors survaincre, J. DE MEUNG Test. 1825.XIVe s.• Aucuns, pour leur mauvaise cautele, se sont efforcés à corrompre vos ordonnances, DU CANGE audaciter..• Et ce font par faintise et cautele, et les a l'en de legier en despit, ORESME Eth. 135.XVe s.• Dame qui cuidiez trop savoir, Mais vostre sens tourne en folie, Et cuidiez les gens decevoir, Par vostre cautelle jolie, CH. D'ORL. Ball. 128.• Le vaillant capitaine qui contre ses ennemis se debvoit aider de plusieurs sages cauteles, Boucic. I, 12.• Et que toutes ses coustumes fussent mises en françois en ung beau livre pour eviter la cautelle et la pillerie des advocatz, COMM. VI, 6.• [Le Turc] plus usant de sens et de cautelle, que de vaillance et hardiesse, COMM. VI, 13.XVIe s.• Pendant l'appel comme d'abus de l'octroy ou publication d'une monition, la cour du roy peut ordonner que, sans prejudice des droits des parties, le benefice d'absolution à cautele sera imparty à l'appelant, soit clerc ou lay, PITHOU 36.• Il se transforme es moeurs des Candiots usant de leurs ruzes, cautelles, surprises et embusches à l'encontre d'eulx mesmes, AMYOT Philop. 22.Cautela, de cautus, caut (voy. caut) ; provenç. espagn. et ital. cautela.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.