- capucin
- capucin, ine(ka-pu-sin, si-n') s. m. et f.1° Religieux, religieuse d'un des ordres de Saint-François. Les capucins sont religieux réformés (en 1525) de l'ordre de Saint-François, reçus en France sous le règne de Charles IX, à la recommandation du cardinal de Lorraine.Barbe de capucin, longue barbe.Parler comme un capucin, parler du nez.2° Fig. et familièrement, homme qui affiche une dévotion étroite.• Je n'ai jamais vu sur notre théâtre un vieillard attendrissant ; Sarazin même ne jouait Lusignan [dans Zaïre] que comme un capucin, VOLT. Lettr. d'Argental, 16 mai 1767.À la capucine, locution familière pour dire en capucin, avec une dévotion étroite.• Les sermons du P. Séraphin, dont il répétait souvent deux fois de suite les mêmes phrases, étaient fort à la capucine, SAINT-SIMON 35, 151.3° Capucin de carte, carte que les enfants plient longitudinalement pour la faire tenir droite, et à laquelle ils font une entaille en angle aigu, qu'ils retournent en la relevant pour lui donner l'air d'un capuce ; ces capucins, rangés à la file et assez près, tombent les uns sur les autres quand on fait tomber le premier. De là les locutions : ils tombèrent comme des capucins de carte ; ils ne tiendront pas plus que des capucins de carte.4° Barbe de capucin, nom de la salade de chicorée sauvage étiolée.XVIe s.• Pour n'estre continent, je ne laisse d'advouer sincerement la continence des feuillants et des capuchins, MONT. I, 262.Bourguig. caipuchain ; picard, capuchin ; de l'ital. cappucino, de cappucio, capuce, à cause du capuchon que portent les capucins.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.