- cadre
- (ka-dr') s. m.1° Bordure de bois ou d'autre matière, dans laquelle on place un tableau, un bas-relief, etc.• Je ne vous conseille pas de mettre un cadre à cette peinture, SÉV. 447.• Aux plus grossiers de ces dessins je mets des cadres bien brillants, J. J. ROUSS. Ém. II.Bien que, étymologiquement, le cadre soit carré, on a oublié l'étymologie, et l'on dit un cadre ovale, un cadre rond.Fig.• La mer d'un côté, des forêts de l'autre formaient le cadre de ce grand tableau [le champ de bataille], CHATEAUBR. Mart. 196.2° Terme d'architecture. Bordure de pierre ou de plâtre, ornée de sculptures.Terme de menuiserie. Sorte d'ornement.3° Pièces de bois assemblées pour soutenir les parois d'un puits, le toit d'un filon de mine.Terme de papeterie. Sorte de châssis.4° Terme de marine. Sorte de lit où couchent les officiers, les passagers et les malades. La moitié de l'équipage était sur les cadres, était malade.5° Le cadre de feu, sorte de supplice que les sauvages de l'Amérique du Nord font subir à leurs prisonniers.• Vous me verrez dans le cadre de feu ; vous entendrez les gémissements de ma chair, CHATEAUBR. Atala, 221.6° Fig. Le plan et l'arrangement des parties d'un ouvrage.• L'on y trouve [dans le songe d'Énée], dans un cadre étroit, tous les genres de beautés qui lui sont propres [à Virgile], CHATEAUBR. Génie, II, V, 11.7° Terme militaire. L'ensemble des officiers et sous-officiers d'une compagnie. Conserver des cadres forts et bien organisés.Figurer sur les cadres d'une compagnie, y être enrôlé.Ital. quadro, de quadrum, un carré (voy. carrer).
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.