- seing
- (sin ; le g ne se lie jamais ; au pluriel, l's se lie : des sin-z authentiques) s. m.1° Anciennement, la marque, le signe qu'une personne met à un écrit pour garantir qu'il vient d'elle. Autrefois, quand un noble ne savait pas écrire, il suppléait à la signature du nom par le seing et le sceau.• Je vous salue ici de ma propre main, moi Paul ; c'est là mon seing dans toutes mes lettres, SACI Bible, St Paul, 2e épit. aux Thess. III, 17.2° Signature, c'est-à-dire le nom de quelqu'un mis au bas d'une lettre, d'un écrit, d'un acte.• Ce billet démenti pour n'avoir point de seing, MOL. D. Garcie, I, 5.• Madame, on a du comte examiné le seing ; Les écrits sont de lui, nous connaissons sa main, TH. CORN. C. d'Essex, II, 3.• Adorez, a-t-il dit, l'ordre de votre maître, De son auguste seing reconnaissez les traits, RAC. Baj. V, 11.3° Seing privé, signature qui n'a point été faite en présence d'un officier public. Une promesse sous seing privé.• Aujourd'hui, pour épargner les frais d'un contrat, la plupart des gens se marient sous seing privé, DANCOURT la Femme d'intrigues, II, 3.4° Blanc-seing, papier ou parchemin signé que l'on confie à quelqu'un pour le remplir à sa volonté. Ils ont donné leurs blancsseings aux arbitres.5° Sous-seing, voy. ce mot à son rang.XIIIe s.• En aucunes viles est il, que nul n'i pot avoir mesures à grain, s'ele n'est seignie au saing du segneur, BEAUMANOIR XXVI, 14.XIVe s.• Estre fletri d'un fer chaut au saing de fleur de lis, Bibl. chart. 2e sér. t. III, p. 425.XVIe s.• Les enfans apportent du ventre de leurs meres plusieurs taches ou macules dites vulgairement seings, PARÉ XVIII, 17.SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRESEING.4° Ajoutez :Abus de blanc-seing, inscription frauduleuse, au-dessus de la signature, d'un acte préjudiciable au signataire.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.