- polype
- (po-li-p') s. m.1° S'est dit quelquefois au lieu de poulpe.• Lorsqu'un polype s'est collé à une roche, on ne peut l'en arracher sans écorner la roche même, FÉN. t. XXI, p. 344.2° Terme d'histoire naturelle. Animaux à corps mou, contractile, enroulé ou cylindrique, à bouche supérieure et antérieure garnie de tentacules rayonnés ; appareil de digestion, appareil interne de reproduction. Polype à bras. Polype à bouquet.• M. Trembley, si connu aujourd'hui par sa belle découverte des polypes qu'on multiplie de boutures, BONNET Observat. pucerons..• Un polype haché donne autant de polypes qu'on a fait de fragments, BONNET Consid. corps organ. Oeuv. t. V, p. 327, dans POUGENS..• Le polype d'eau douce sera, si l'on veut, le dernier des animaux et la première des plantes, BUFF. Nat. des anim. ch. 1.• Quel pas Trembley a fait faire à l'histoire naturelle par la découverte des polypes !, SENNEBIER Art d'observ. t. I, p. 126, dans POUGENS.• Leibnitz prévit le polype.... son principe de la chaîne des êtres qu'il voulait former lui fit imaginer un lien entre le règne végétal et animal, SENNEBIER ib. t. II, p. 240.3° Terme de médecine. Excroissances charnues, fongueuses, fibreuses, etc. qui peuvent se développer sur toutes les membranes muqueuses.• Il ressemblait à ce Balbinus d'Horace, qui louait jusqu'au polype de sa maîtresse, LESAGE Est. Gonz. 36.4° Concrétion fibrineuse qui se forme dans le coeur ou dans les gros vaisseaux et à laquelle on a attribué beaucoup de symptômes.XVIe s.• ... Dont il se tient aussi fort qu'un polype Fait contre un roc, qui se grimpe et se gripe, De ses cheveux si ahert au rocher, Que le pescheur ne l'en peut arracher, RONS. 966.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.