- parenté
- (pa-ran-té) s. f.1° Consanguinité. Il y a parenté entre eux.• Louis le Jeune fut obligé, pour faire son malheureux divorce avec Éléonore de Guienne, d'alléguer une parenté qui n'existait pas, VOLT. Dict. phil. Adultère..• La parenté m'excède, et ces liens, ces chaînes De gens dont on partage ou les torts ou les peines...., GRESSET Méch. II, 3.Degré de parenté, se dit du nombre de générations qui séparent entre eux deux membres de la même famille.• Les hommes composent ensemble une même famille, il n'y a que le plus ou le moins dans le degré de parenté, LA BRUY. IX..Dans la ligne collatérale, les degrés de parenté se comptent, d'après le droit romain et notre droit civil, en remontant d'un des deux collatéraux à l'auteur commun, puis en descendant de là jusqu'au second. Selon le droit canonique, on ne compte que les générations de la branche la plus distante de l'auteur commun, ou, en d'autres termes, chaque génération ne compte qu'une fois pour les deux parents. Ainsi deux frères sont au second degré de parenté latérale selon la loi civile, et au premier selon la loi canonique.Parenté spirituelle, parenté produite par le parrainage.2° Collectivement. Tous les parents et alliés d'une même personne.• Pour comble, enfin, Roderic épousa La parenté de madame Honesta, LA FONT. Belphégor..XIe s.• Que estrait est de moult grant parented, Ch. de Rol. XXVI.• Soustenir [je] veuil trestout mon parentet, ib. CCLXXXVI.XIIe s.• .... Mult ert el corage trublez, Quant essiliez esteit pur lui sis parentez, Th. le mart. 65.XIIIe s.• On n'aime pas dame par parenté [illustration de la famille], Ains quant ele est bele, courtoise et sage, QUESNES Romancero, p. 110.• Quant ot dous meis od [avec] li esté Et coneü son parenté, Lai del desiré.• Et sachiés que qui à droit conte Son parenté et son lignage [de la Honte], El fu fille Raison la sage, Et ses peres ot mon Meffez, la Rose, 2851.XVIe s.• En faveur de la parenté d'entre vous deux, vous...., CARL. IV, 2.• Il [le cardinal de Bourbon] m'escripvit une lettre si pleine de devotion et de zele à mon bien, qu'en la lisant vous jugeriez que devant sa mort il a voulu faire penitence du peu de parenté qu'il a exercé à mon endroit, Lettres de Catherine de Navarre, Bibl. des chartes, 4e série, t. III, p. 138.• Bonne amitié, seconde parenté, COTGRAVE .
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.