- occire
- (o-ksi-r') v. a.Terme vieilli et qui ne s'emploie plus guère que dans le langage très familier ou par archaïsme. Tuer.• Amadis de Grèce, lorsqu'il était appelé le damoisel de l'ardente épée, occit un grand lion, et délivra le roi Magadan, VOIT. Lett. 46.• Mais ils craignaient sur toutes choses, Qu'occire elle ne les voulût, Après quel mal point de salut, SCARR. Virg. V.• Un jeune cavalier de noble race, qui, voulant montrer son audace et sa vigueur à sa dame un jour de combat de taureaux, fut cruellement occis par un de ces animaux-là, LESAGE Diable boit. ch. 12.S'occire, v. réfl. Se tuer soi-même ou l'un l'autre.• Lucrèce et Didon, comme on sait, S'occirent de mort volontaire, SCARRON dans LEGOARANT.XIe s.• [Il n'y a aucun qui] Ne seit ocis ou ne devient chrestien, Ch. de Rol. VIII.XIIe s.• Je l'ocirai à mon espié tranchant, Ronc. p. 39.• Mais or [je] sui siens, si [elle] m'ocit sans raison, Couci, VI.XIIIe s.• Et de bacons [jambons] avoient-il pou, et de fresche char n'avoient-il point, fors de chevaus que on ocioit, VILLEH. LXXIV.• Nos apelons home ocis, coment que il soit tuez, ou o glaive, ou o baston, ou o autre arme, ou as mains, si come il l'a estranglé, ou feru del pié, Dig. f. 113.• Pechié mist à la mort Jhesu le roy celestre ; Qui peche mortelment, il ocist Dieu son mestre, J. DE MEUNG Test. 152.XIVe s.• Par ce que morir ou soy occire par desesperance n'est pas oevre de fortitude, et n'est pas vertu, mes est vice, ORESME Eth. 82.XVe s.• Lequel temple vous detruisistes, Quant mauvaisement l'occisistes [Jésus], Mart. de St Étienne.XVIe s.• Si fut la resolution de leur conseil, qu'ilz occiroient les deux consuls, AMYOT Publ. 6.• Il vaut mieux des pieds combattre, En fendant l'air et le vent, Que se faire occire ou battre Pour n'avoir pris le devant, Sat. Mén. les Tapisseries.Lat. Occidere (i accent long), de ob, et caedere, tuer.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.