- arbitrer
- (ar-bi-tré) v. a.Estimer, régler, juger comme arbitre. Arbitrer une dépense, des frais, des dommages.• Les constitutions ayant arbitré le temps qu'on peut communier en religion, BOSSUET Lett. rel. 53.• Il fallait arbitrer les pensions des religieux qui ne peuvent prendre la réforme, PATRU Plaid. 5.• C'est au clergé qu'il faut nous adresser, non pour arbitrer ce différend ; une nation, juge d'elle et de tous ses membres, ne peut avoir ni procès ni arbitres avec eux...., MIRABEAU Collection, t. I, p. 186.XVIe s.• À l'adventure ne sera ce point trop mal arbitré ny jugé, si nous donnons au Grec la couronne de l'art militaire et au Romain celle de clemence ?, AMYOT Flamin. et Philop. 8.• S'en remettant à ce qu'il en arbitrerait, AMYOT Pyrrh. 34.Arbitre ; provenç. et espagn. arbitrar ; ital. arbitrare.SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIREARBITRER. Ajoutez :2° Arbitrer des personnes, prononcer une sentence arbitrale entre elles.• Qui pourrait oublier.... que vous [États de Hollande] avez plus d'une fois rétabli la liberté des mers, donné la paix à l'Europe, arbitré les rois ?, MIRABEAU Aux Bataves, sur le stathoudérat, p. 3.Ajoutez : XIVe s.• Pour une amende, laquelle lui fut arbitrée à VIII livres tournois (1378), VARIN Archives admin. de la ville de Reims, t. III, p. 493.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.