- appéter
- (a-ppé-té. La syllabe pé prend l'accent grave devant une syllabe muette : il appète, excepté au futur et au conditionnel où l'accent aigu est gardé : il appétera, ce qui est une contradiction, puisque la prononciation est la même que dans il appète) v. a.Terme didactique. Les êtres vivants appètent ce qui est nécessaire à leur existence.Absolument, avoir des appétences.• L'homme doit plus connaître qu'appéter, et l'animal doit plus appéter que connaître, BUFFON Nature des animaux..XIVe s.• Et sont aucuns telx qui ne appetent pas les choses des autres, ORESME Eth. 110.• Toutes sciences et ars appetent et desirent aucun bien, ORESME ib. VIII (13)..• La partie [de l'âme] qui congnoist peut estre appellée sens, et celle qui appete est nommée appetit sensitif, ORESME ib. 32.XVIe s.• Nostre nature s'ennuye et se fasche bien tost de ce que nagueres elle avoit ardemment appeté, AMYOT Préf. XIII, 41.• La volonté, de laquelle l'office est d'appeter ce que l'intelligence lui propose, CALV. Inst. 129.Appetere, de ad, et petere, demander (voy. pétition). Provenç. appetar ; espagn. apetecer ; ital. appetere.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.