- gourmette
- (gour-mè-t') s. f.Petite chaîne réunissant les deux branches du mors de la bride, à leur origine, en passant sur la région de la barbe du cheval. Le cheval a rompu sa gourmette. Les mailles, les maillons d'une gourmette. Attacher une gourmette jusqu'à la dernière maille.• Ce matin, comptant partir, j'arrangeais la gourmette de mon cheval ; il a donné de la tête, et la bossette m'a effleuré le bras, BEAUMARCH. Mar. de Fig. II, 6.Donner un saut à la gourmette, accourcir la gourmette en la retortillant, pour faire passer une de ses doubles mailles sur les autres.Fausses gourmettes, deux petites longes cousues aux arcs du banquet.Fig.• D'où naquirent les lois, les bourgs et les cités Pour servir de gourmette à leurs méchancetés, RÉGNIER Sat. III.Fig. Rompre sa gourmette, s'abandonner à ses passions après avoir vécu dans la retenue, secouer une autorité.• Monsieur, dont la gourmette était rompue, fit souvenir le roi des façons qu'il avait eues pour la reine avec ses maîtresses, SAINT-SIMON 93, 220.Fig. Lâcher la gourmette à quelqu'un, lui donner plus de liberté qu'il n'en avait auparavant.XVe s.• Comme ung cheval doulx à l'estrille, à qui on met la gromette, COQUILL. Plaidoy. de la simple et de la rusée..XVIe s.• Et l'on la mene à courbette, Sans filet et sans grommette, Sans mords et sans caveçon, PERRIN Poésies, p. 208, dans LACURNE.Voy. gourmer ; wall. gourmète, bonnet de nuit.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.