- cil
- cil 1.(sil ; l'Académie dit qu'on mouille l, sill ; cependant l'usage le plus général est de ne pas la mouiller) s. m.1° Poil qui borde les paupières.• Nous vîmes une larme, et ce fut la dernière, Sous ses cils abaissés [de Socrate] rouler dans sa paupière, LAMART. Socrate, 371.2° En termes de botanique, se dit des poils soyeux qui bordent certaines parties.3° Terme de physiologie. Cils vibratiles, filaments très fins, dressés sur toute la surface ou une partie seulement de certains éléments anatomiques de quelques animaux invertébrés, de quelques embryons des animaux vertébrés et de quelques algues, se contractant par eux-mêmes, et se mouvant d'un mouvement vibratile très vif et continu.XVIe s.• Il lui dardera un cil d'oeil [clignement] avec un ris friant, PASQUIER Menophile, p. 126, dans LACURNE.• Cingar remarque soudain la contenance de cet homme, et, resserrant la paupiere et cil de ses yeux, faisoit signe à Berthe comme est la coustume des pippeurs, MERLIN COCAIE t. I, p. 177, dans LACURNE.Provenç. cil, silh, cilla ; catal. cella ; espagn. ceja ; ital. ciglio ; du latin cilium, bord de la paupière supérieure, paupière, sourcil ; en grec, la paupière, le dessous de la paupière.————————cil 2.(sil), pronom démonstratif masculin, dont le féminin, resté dans la langue, est celle, et qui était encore en usage au commencement du XVIIe siècle.• Autant que cil qui mit les souris en bataille, RÉGNIER Sat. VI.• ... Te montrer à nu mes passions Comme à cil qui pardonne aux imperfections, RÉGNIER ib..• Cil a été, dans ses beaux jours, le plus joli mot de la langue française ; il est douloureux pour les poëtes qu'il ait vieilli, LA BRUY. XIV.HIST. Xe s.• Et cum cil lo fisient [faisaient], dunt ore aveist odit, Fragm. de Valenc. p. 469.XIIIe s.• Ce fu cis, bien le dit Solin, Qui par les respons Apolin Fut jugié du ment li plus sages, la Rose, 5881.Voy. celui.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.