- caresse
- (ka-rè-s') s. f.1° Marque extérieure d'affection, qui se donne par la main, par les lèvres, et quelquefois aussi par les manières et les paroles. De perfides caresses. Faire caresse à quelqu'un.• Il me fit d'abord mille caresses, car il m'aime toujours, PASC. Prov. 5.• Tes feux et tes serments cèdent à ses caresses, CORN. Cinna, III, 4.• Cela se passera avec un peu de caresse que vous lui ferez, MOL. G. D. II, 12.• Je vous vois accabler un homme de caresses, MOL. Mis. I, 1.• .... Os de poulets, os de pigeons ; Sans parler de mainte caresse, LA FONT. Fabl. I, 5.• Ses caresses n'ont point effacé cette injure, RAC. Baj. I, 1.• Ah ! si vous aviez vu par combien de caresses Il m'a renouvelé la foi de ses promesses, RAC. Britann. V, 3.• Dès vos plus jeunes ans, mes soins et mes tendresses N'ont arraché de vous que de feintes caresses, RAC. ib..• Cette princesse lui a fait des caresses infinies, SÉV. 418.• Sans songer que mêmes tendresses, Mêmes serments, mêmes caresses Trompèrent un autre avant lui, J. B. ROUSS. Odes, II, 15.2° Fig. Les caresses de la fortune.• Ce doux pays reçoit du haut des cieux De ses rayons [du soleil] les premières caresses, C. DELAVIGNE Paria, I, 5.• .... N'offrir qu'aux talents de vertus ennoblis Et qu'à l'amitié douce et qu'aux douces faiblesses, D'un encens libre et pur les honnêtes caresses, A. CHÉN. Él. 16.XVIe s.• Et bien où voulez-vous ailer, Mon miel, ma douceur, ma caresse ?, R. BELLEAU Oeuvres, p. 130, dans LACURNE.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.