- candeur
- (kan-deur) s. f.Qualité morale qui fait qu'une âme pure et innocente se montre telle qu'elle est, sans défiance.• Et, quel que soit le but où tendent leurs desseins, Si la candeur n'y règne ainsi que l'innocence, Ce qu'ils font pour un bien leur semble être une offense, LA FONT. Captivité de St. Malc..• Mainte peste de cour fit tant par maint ressort, Que la candeur du juge, ainsi que son mérite, Furent suspects au prince...., LA FONT. Fabl. X, 10.• Les dieux ont sur son front imprimé la candeur, VOLT. Mérop. II, 2.• De l'innocence en vous que j'aime la candeur, VOLT. Olymp. II, 3.• Une certaine candeur qui peut n'accompagner pas de grandes vertus, mais qui les embellit beaucoup, était une de ses qualités dominantes, FONTEN. des Billettes..• La grâce, la candeur, la naïve innocence Ont, depuis ton enfance, De tout ce qui peut plaire enrichi ta beauté, A. CHÉN. Odes, 7.• Une muse naïve et de haines exempte, Dont l'honnête candeur ne garde aucun secret, A. CHÉN. Élég. 9.• L'amicale douceur de tes chers entretiens, Ton honnête candeur, ta modeste science, De ton coeur presque enfant la mûre expérience, A. CHÉN. ib. 31.• En lui l'on voit régner une candeur extrême ; Il n'affecte en ses moeurs aucun déguisement, Et dans tout ce qu'il fait il agit franchement, HAUTEROCHE l'Amant qui ne flatte point, II, 8.XVIe s.• Ceste mesme candeur, ceste grace divine Qu'en ton Virgile on voit...., DU BELLAY VI, 39, recto.Provenç. et espagn. candor ; ital. candore ; de candorem, blancheur, du verbe candere, être blanc, brillant. Mot introduit par le XVIe s.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.