- cajolerie
- (ka-jo-le-rie) s. f.1° Paroles et manières par lesquelles on cajole.• La nécessité apprend la complaisance et la cajolerie aux âmes les plus libres et les plus altières, BALZ. le Barbon..• Je n'ai point tant d'esprit pour tant de menterie : Je ne puis m'adonner à la cajolerie, RÉGNIER Sat. III.• Un temps, sans lui parler, ma langue vacilla ; Enfin je me remets sur les cajoleries, Lui dis comme le roi était aux Tuileries, RÉGNIER Sat. VIII.• Le roi de Prusse ayant offert.... je lui ai repondu avec la cajolerie qu'il faut mettre dans les lettres qu'on écrit à des rois victorieux, VOLT. Lett. Richelieu, 19 août 1766.• Voltaire m'écrase, il me persécute, peut-être me fera-t-il périr à la fin ; grande merveille, avec cent mille livres de rente, tant d'amis puissants à la cour, et tant de si basses cajoleries contre un pauvre homme dans mon état !, J. J. ROUSS. Lettr. Le Nieps, 8 févr. 1765.2° Propos et manières dont on se sert pour gagner les bonnes grâces d'une femme. Souffrir, aimer la cajolerie.• Il se servit de tout son esprit et de toute sa cajolerie pour exagérer l'agréable caprice de sa maîtresse, SCARR. Rom. com. ch. 9.• Séduire les personnes innocentes et simples par des cajoleries affectées, FLÉCH. Serm. II, 57.• Ces assemblées étaient un rendez-vous tumultueux de vanité, de curiosité, de cajolerie, FLÉCH. ib. II, 67.XVIe s.• Il est admirable en telle cajolerie, quand il veut regagner un serviteur dont il croit pouvoir avoir besoin, SULLY dans le Dict. de DOCHEZ..Cajoler.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.