- caboche
- (ka-bo-ch') s. f.1° Tête, en style trivial.• Entrant, je me heurtai la caboche et le pied, RÉGNIER Sat. II.Fig. Une bonne caboche, un homme de sens.• Vous avez la caboche un peu dure, MOL. l'Étour. IV, 1.2° Sorte de clous à tête.• Caboches et vieux clous, le cent pesant payera six sous, Ordonn. de 1680.3° Nom vulgaire de la chevêche.XIIe s.• Qu'ainz perdreit chascon la caboce, S'il en aveit poeir e force, BENOÎT Chron. de Norm. t. II, p. 235, vers 22298.XVe s.• Biau sire, laissiez me [ma] caboche ; Par la chardieu, c'est villenie, E. DESCH. Poésies mss. f° 237, dans LACURNE.XVIe s.• Et n'eust esté qu'il s'estoient très bien antidoté le coeur, l'estomac et le pot au vin, lequel on nomme caboche, ilz fussent suffoqués et estainctz de ces vapeurs abominables, RAB. II, 33.• D'autant qu'il n'avoit pas beaucoup de cervelle en sa caboche, Nuits de Straparole, t. II, p. 125, dans LACURNE.Bourguig. caiboche. Le radical est caput, tête (voy. chef), par l'intermédiaire d'une forme cab ou cap, avec le suffixe oche, péjoratif et augmentatif. Caboche se trouve dans le XIVe siècle, comme nom de celui qui était à la tête des Cabochiens. Ital. capocchia, capocchio.SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRECABOCHE4° Nom donné, dans l'administration des tabacs, aux têtes des feuilles de tabac réunies en bouquets ou manoques.• Les côtes et caboches indigènes, les caboches exotiques et les poussières et rebuts peuvent être détruits sans autorisation spéciale, Arrêté du direct. gén. des tabacs, 9 août 1862, art. 244.XVIe s. Ajoutez :• Pour millier de caboches [clous à grosses têtes], MANTELLIER Gloss. Paris, 1869, p. 15.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.