- béatitude
- (bé-a-ti-tu-d') s. f.1° Félicité parfaite et principalement celle des élus. La béatitude céleste.• Des péchés véniels qui offensent Dieu à la vérité, mais ne l'irritent pas au point de nous priver de la béatitude, MONTESQ. Lett. pers. 57.2° En général, bonheur.• Votre raison et votre volonté, votre connaissance et votre béatitude. - Voilà un point vidé ; mais votre béatitude !, PASC. dans COUSIN.• J'ai trouvé, aussi bien qu'Aristote, que la béatitude n'était pas dans le jeu, et de fait je ne joue plus, VOIT. Lett. 193.3° En langage mystique, on donne par excellence le nom des huit béatitudes à huit perfections de vertu que Jésus-Christ a relevées par ses éloges, en nommant heureux ceux qui les possèdent.4° Titre d'honneur qui s'est donné aux ecclésiastiques. Votre Béatitude.• Le clergé demandait la protection de Sa Béatitude [du pape] auprès du gouverneur, VOLT. Moeurs, 12.XVe s.• Desirant de laissier les choses basses et tendre aux haultes beatitudes, CHRIST. DE PISAN Charles V, I, ch. 14.XVIe s.• Celluy qui donne aux bons beatitude Le veult ainsi par sa grand rectitude, J. MAROT V, 234.• La beatitude et le souverain bien de l'homme ne gist point en quantité d'argent, AMYOT Comment lire les poët. 57.• L'heur et la beatitude qui reluit en la vertu, MONT. I, 70.• Nos courtisans, qui ne parlent que de la beatitude de ceux qui prient Dieu à repos en leur maison, DES ACCORDS Bigar. Contre-peteries.Beatitudo, de beatus, béat.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.