- adultérer
- (a-dul-té-ré. La syllabe te prend un accent aigu, quand la syllabe qui suit est sonnante ; et un accent grave, quand la syllabe qui suit est muette, excepté au futur et au conditionnel où l'accent aigu reste) v. a.1° Terme de pharmacie. Falsifier, mettre en place de substances actives et chères des substances inertes et moins chères.2° En jurisprudence, adultérer les monnaies, adultérer les marchandises.3° Fig. Fausser, vicier.• Il adultère tous les ouvrages de Dieu, BOSSUET Démons, 2.Régnier a dit adultériser : Voilà comme à présent chacun l'adultérise, Sat. V.XVe s.• Et ne peut adulterer l'espouse incorrompue de Jesus-Christ, MONSTREL. t. II, f° 160.XVIe s.• Les nouvelles qui viennent de si lointain pays, ou se buffettent comme les vins, ou sont falsifiées comme les pierreries, ou sont adulterées comme tout, DESPER. Contes, I.• Son amant la connaissant de bonne lignée et sage, au reste de la faute que lui mesme avoit commise, ne voulut point adulterer ni estre cause ailleurs d'un mauvais mariage [il l'épousa], MARG. Nouv. 44.Provenç. adulterar, avoutrar ; espagn. adulterar ; ital. adulterare ; de adulterare (voy. adultère).
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.