- adulation
- (a-du-la-sion ; en poésie, de cinq syllabes) s. f.Flatterie. L'impudence de l'adulation alla si loin ... De vaines adulations.• Si vous prétendez vous en rendre digne par des bassesses, des soins, des assiduités, des adulations, des sollicitations humaines, vous êtes un profane qui achetez le don de Dieu, MASS. Conf. Amb. des clercs..• Il n'estimait la voix de l'adulation Qu'en ce qu'elle a d'utile à son ambition, LEMERC. Clovis, I, 1.ADULATION, FLATTERIE. Adulation diffère de flatterie parce que le premier appartient au langage relevé, et que le second est de l'usage commun ; puis parce que adulation emporte une idée de servilité et de fausseté qui n'est pas dans flatterie. Boileau disant que lui, le satirique, a parlé de Louis XIV comme l'histoire, c'est une flatterie, mais ce n'est pas une adulation.XIIIe s.• Par barat estuet barater, Servir, chuer, blandir, flater Par hours, par adulacions, la Rose, 7427.XIVe s.• Et pour ce plusieurs aiment que l'on leur face adulacion, ORESME Eth. 242.XVe s.• Sera recité par moy veritablement et sanz aucune adulation le principe et mouvement de ceste present petite compillation, CHRIST. DE PISAN Charles V, I, Prologue..Adulatio, de adulari, aduler ; provenç. adulatio, azulatio ; espagn. adulacion ; ital. adulazione. Ce mot, qui était encore peu usité aux XIIIe et XIVe siècles, était tombé en désuétude au XVIe siècle. Il fut repris à la fin du XVIIe siècle.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.