- buter
- buter 1.(bu-té) v. n.Frapper au but, toucher le but.Fig. Tendre à une fin.• Si je suivais mon goût, je saurais où buter, LA FONT. Fabl. III, 1.• Toutes mes volontés ne butent qu'à vous plaire, MOL. l'Étour. V, 3.• Mais que chaque Romain t'inspire de la peur, Puisque chaque Romain ne bute qu'à ton coeur, DU RYER Scévole, IV, 6.• L'abbé de Polignac butait toujours à toucher le coeur, l'esprit et les yeux, SAINT-SIMON 153, 239.Ce terme vieillit à tort.XVIe s.• Nos actions doivent butter à la gloire et à l'honneur de Dieu, CASTELNAU 70.• Je ne laisseray pas tousjours de buter premierement et principalement à la cure et guerison des fievres dont ils sont accidents et effects, PARÉ XXI, 1.But.————————buter 2.(bu-té) v. a.1° Buter quelqu'un, le heurter.• C'est un homme sans raison et sans modération qui nous bute en tout, qui nous persécute, BOURD. Pensées, t. II, p. 15.2° Appuyer contre. Buter ses genoux.Terme de maçon. Soutenir un mur au moyen d'un arc-boutant.3° Se buter, v. réfl. Se fixer à, s'opiniâtrer. Il se bute à ce dessein. Se buter contre quelqu'un, s'opposer à lui. Ils se sont butés l'un contre l'autre.XIIe s.• Dunc commencerent as uis durement à buter ; car il quidowent [pensaient] prendre le saint u decolper, Th. le mart. 144.XVe s.• Une fois, elle le butoit du coude en escrivant, une autre fois lui jetoit des pierres, LOUIS XI Nouv. XXIII.Autre forme de bouter.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.