- brutalité
- (bru-ta-li-té) s. f.1° Caractère de la brute.• Ils ne vivent pas comme des hommes, mais comme des bêtes, en se laissant conduire à la brutalité de leurs appétits, BOUHOURS Nouv. rem..• Esprit lâche et grossier, quelle brutalité Te fait juger en moi tant de crédulité ?, CORNEILLE Héracl. IV, 6.• Un homme qui, avec une impétuosité de prévention, une raideur de confiance, une brutalité de sens commun et de raison, donne au travers des purgations et des saignées, MOL. Mal. imag. III, 3.2° Férocité, violence.• C'est gloire de passer pour un coeur abattu Quand la brutalité fait la haute vertu, CORN. Hor. IV, 4.3° Passion brutale. Assouvir sa brutalité.• Quand Dieu voulut sauver la ville de Béthulie, il tendit, dans la beauté de Judith, un piége imprévu et inévitable à l'aveugle brutalité d'Holopherne, BOSSUET Reine d'Angl..4° Grossièreté, manque de savoir-vivre, de politesse.• Il faut avouer, disait l'une d'entre elles, que les hommes d'aujourd'hui sont bien différents de ceux que nous voyions dans notre jeunesse ; ils étaient polis, gracieux, complaisants ; mais aujourd'hui je les trouve d'une brutalité insupportable, MONTESQ. Lettres pers. 59.5° Action brutale.• Combien de fois entreprit-il d'arrêter les efforts des ministres de l'impiété et les brutalités d'un peuple barbare par les seules armes de l'Évangile, qui sont la douceur, la patience et la charité ?, FLÉCH. Panég. II, p. 367.Parole dure. Je suis las d'endurer ses brutalités.XVIe s.• Ils trouveront là mille sentences, lesquelles pour le moins resveilleront leur brutalité, CALV. Inst. 44.Brutal ; ital. brutalità.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.