- adopter
- (a-do-pté) v. a.1° Choisir quelqu'un pour fils ou pour fille et lui en donner les droits civils, en remplissant certaines formalités légales.• Jamais, sans ses avis, Claude, qu'il gouvernait, n'eût adopté mon fils, RAC. Brit. III, 3.• Toutes les fois, tyran, qu'on se laisse adopter, CORN. Héracl. V, 3.2° Par extension, prendre un enfant et le traiter comme sien.• Hélas ! ce Juif jadis m'adopta pour sa fille, RAC. Esth. III, 4.• Mais mon coeur, plus prudent, l'adopta par vengeance, CRÉB. Atr. I, 3.• Je t'adopte pour fils, adopte ma vengeance, DUCIS Rom. III, 5.3° En général, se porter vers, s'attacher à. Adopter un parti. Adopter un plan, un genre de travail. Adoptant l'opinion de cet auteur. Le peuple adopta la loi proposée. Jusque-là on n'avait adopté de l'antiquité que des erreurs.• L'Amérique à genoux adoptera nos moeurs, VOLT. Alz. I, 1.• N'a-t-il pas adopté Nos climats et nos moeurs et notre liberté ?, DUCIS Abuf. III, 4.• Il apprend mon dessein, l'adopte, l'autorise, C. DELAV. Vêpr. sic. I, 1.XVIe s.• Aphidnus adopta les Tyndarides pour ses enfants, comme Pylius avoit adopté Hercules, AMYOT Thés. 42.Adoptare, de ad, à, et optare, opter (voy. à et OPTER).
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.