- brisure
- (bri-zu-r') s. f.1° Partie brisée. Les brisures d'une table de marbre.• C'est Dieu qui voulait montrer qu'il donne la mort et qu'il ressuscite, qu'il secoue la terre et la brise et qu'il guérit en un moment toutes ses brisures, BOSSUET Anne de Gonz..2° Pli, par charnières, d'une partie sur une autre dans un ouvrage. La brisure d'un volet.Terme de marine. Disposition d'un mât qui se brise, c'est-à-dire qui est formé de plusieurs pièces guindées les unes au-dessus des autres.3° Terme de fortification. Prolongement de la ligne de défense dans le renfoncement d'un bastion à orillons.4° Terme de blason. Toute pièce d'armoirie que les cadets ajoutent à l'écu des armes pleines de la maison dont ils sortent.• Les armes [des bâtards des princes anglais], qui sont toujours celles d'Angleterre, ont des sortes de brisures distinctes, SAINT-SIMON 277, 241.• La goutte et le rhumatisme sont des frères ; et ce dernier a seulement une brisure de cadet, parce qu'il ne revient pas comme cette cruelle goutte, SÉV. 449.XIIIe s.• Qui viaut [veut] apeler home de rap, ou de briseure de chemin, ou de force quelqu'elle seit, Ass. de J. I, 174.• De celi qui depecha [mit en pièces] ses mesures, il vout [voulut] qu'il li amendast, por ce qu'il li avoit brisies et que par la briseure il fut atains du meffet, BEAUMANOIR XXVI, 15.• Quant on le veut fausser par briseure du seel, il convient que le [la] moitié du seel ou plus soit perdus ou depeciés, BEAUMANOIR XXXV, 11.XVe s.• Cette brisure venimeuse par laquelle si longtemps le peuple chrestien a failli à vivre, MONSTRELET I, ch. 33.XVIe s.• Car bras et corps et du pied la brisure, Avec le coeur alloit tout de mesure, MAROT I, 281.Briser.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.