- braquemart
- (bra-ke-mar) s. m.Épée courte et large.XIVe s.• Perrot avoit pendu un bazelaire ou bergaman à sa ceinture, DU CANGE bragamardus..• Le dit Camus geta un grant coustel que l'en dist bragamas, contre la teste du dit Huchon, DU CANGE ib..• Qui tenoient tous entre leurs mains Bagamars et grant gisarmes, DU CANGE ib..XVe s.• Un grant coustel d'Allemaigne, nommé bracquemart, DU CANGE braquemardus..• Ainsi que François se retourna, ce bastard, qui estoit un fort varlet, lasche parmi la teste un coup d'un bracquemart si pesant, que il le pourfendit jusques aux dents, et l'abattit tout mort à terre, FROISS. II, III, 36.XVIe s.• Et avec son grant braquemart frappoit sur ces fuiarts à grant tour de bras sans se feindre ni espargner, RAB. I, 44.• Prenant un braquemard de chasse qu'il portoit pendu, D. Flores de Grece, f° VII, verso.Bas-lat. braquemardus, bragamardus. On tire ce mot du grec, court et épée ; mais, outre qu'on ne voit pas les intermédiaires par où ce mot grec serait arrivé, les formes diverses ne sont pas favorables à cette hypothèse. Grandgagnage voit, dans la première partie de braquemart, le wallon braket, grand sabre, brakète, épée courte, qu'il rapproche du bavarois brächzen, sorte de serpe, et par mépris, épée. Le rapprochement avec le wallon est plausible. Braquet était aussi en usage, même au commencement du XVIIe siècle ; par exemple : Lui voulant faire quelque mal pour avoir sa revanche, il l'appela à soi, et lui demanda à tenir un petit braquet qu'il portait au côté ; Collinet l'ayant tiré du fourreau, le seigneur le prit.... Francion, liv. VI, p. 237.SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.