- évacuation
- (é-va-ku-a-sion ; en vers, de six syllabes) s. f.1° Action de vider. L'évacuation d'un hôpital.• Bagration et Barclay revenaient vers Smolensk à grands pas, l'un pour la sauver par une bataille, l'autre pour protéger la fuite de ses habitants et l'évacuation de ses magasins, SÉGUR Hist. de Napol. VI, 3.2° Terme de guerre. Action de sortir d'une place, d'un pays, qu'on occupait. On stipula l'évacuation de la place.• Vous n'avez jamais vu un tel vacarme dans le salon de Marly qu'il y en a eu sur l'évacuation des troupes d'Espagne, MAINTENON Lett. au d. de Noailles, 30 juin 1709.3° Action de sortir d'un établissement.• L'évacuation au collége de Clermont nous occupe beaucoup plus que celle de la Martinique, D'ALEMB. Lett. à Volt. 4 mars 1762.4° Terme de médecine. Sortie des matières excrémentitielles, sécrétées ou exhalées, à travers un organe quelconque ouvert naturellement ou par l'art. L'évacuation du pus d'un abcès.Plus particulièrement, issue de matières par le haut ou par le bas.• Après avoir été près de mourir, il a fait une si considérable évacuation que ...., SÉV. 412.• On donna à monseigneur force émétique, et sur les deux heures il fit une évacuation prodigieuse haut et bas, SAINT-SIMON 91, 196.Les matières évacuées. Les évacuations étaient de mauvaise nature.5° Terme de jurisprudence. Évacuation des procès, se dit de l'action de terminer tous les procès pendants devant une cour.XIVe s.• Si comme le medecin conseille se il guerira l'empostume par evacuation, et par prendre medecine, ORESME Eth. 68.XVe s.• Le Flamand dit qu'il vouloit mourir avec les autres, et par l'evacuation du sang et des playes mourut, JUV. Charles VI, 1382.XVIe s.Provenç. evacuacio ; espagn. evacuacion ; ital. evacuazione ; du latin evacuationem, de evacuare, évacuer.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.