- bourdonner
- (bour-do-né) v. n.1° Bruire comme les bourdons, en parlant des insectes, etc.• Une mouche bourdonne à ses oreilles, PASC. Imag. 6.• Ne souffrons pas qu'elle bourdonne, Qu'elle bourdonne autour de nous, BÉRANG. Mouche..• Abandonnant les fleurs, de sonores abeilles Viennent en bourdonnant, sur ses lèvres vermeilles, S'asseoir et déposer ce miel doux et flatteur...., A. CHÉNIER Élég. 30.Par extension.• En entendant cet essaim [de nonnes] bourdonner, On eût à peine entendu Dieu tonner, GRESS. Vert-vert, ch. II.2° Murmurer.• Les ducs n'avaient rien à perdre ; ils laissèrent bourdonner et aboyer, SAINT-SIMON 464, 47.• Les plus familiers [du roi] bourdonnèrent contre ce valet [qui avait pris un biscuit], SAINT-SIMON 30, 97.3° V. a. Chanter à demi-voix, entre ses dents. Il bourdonne toujours quelque vieil air.Fig.• L'insecte bourdonne ses louanges [de Dieu], l'éléphant le salue au lever du soleil, CHATEAUBR. Génie, I, V, 3.4° Faire entendre une chose avec importunité.• Il faut que je bourdonne mes peines comme la mouche, SÉV. 393.5° Mouvoir le battant de la cloche pour frapper des deux côtés.XIIIe s.• Et tant enseigne qui vers le ciel bordone, Agolant dans DU CANGE, Gloss. français.XVIe s.Bourdon 3.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.