- étourneau
- (é-tour-nô) s. m.1° Sansonnet, oiseau de l'ordre des passereaux (sturnus vulgaris, L.). Les étourneaux volent par bandes.• Comme après les raisins courent les étourneaux, RÉGNIER Sat. VI.• Et cent écus de rente étaient comme rien pour un homme sur qui les quidams et les gueux venaient incessamment fondre comme des étourneaux, J. J. ROUSS. Confess. XII.2° Fig. Homme léger et inconsidéré (l'étourneau étant pris, comme la linotte, pour un type de légèreté). C'est un étourneau.• ....Un marmouset, un maudit étourneau, MOL. Sgan. 9.• La pièce était vendue aux sifflets aguerris De tous les étourneaux des cafés de Paris, PIRON Métrom. v, 2.Vous êtes un bel étourneau pour jaser, se dit ironiquement à un jeune homme qui veut se mêler dans une conversation où il n'a que faire.3° Terme de manége. Cheval d'un poil gris jaunâtre.Adj. Cheval étourneau.XIIIe s.• En ung leu avoit rossigniaus, En l'autre gais et estorniaus, la Rose, 650.• Merles et calendres et gais Et estormiaus et rossignos, Fl. et Bl. 2000.XIVe s.• Estourneaux soient plumés à sec, effondrés, puis couppez les cols et les piés, Ménagier, II, 5.XVe s.• As-tu bien teste d'estournel ? Ventre beu ! ne me crois-tu mie ?, Mir. de St Genev.Berry, étourgneau ; provenç. estornelh, estorneu ; ital. stornello ; du latin sturnellus, diminutif de sturnus, étourneau. Dans l'anc. français, li estourniaus, au nom. singulier ; le estornel, au régime.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.