- étoiler
- (é-toi-lé) v. a.1° Garnir d'étoiles.• Ta main du paon superbe étoila le plumage, DELILLE Imagin. V.Éclairer comme fait une étoile.• À peine quelque lampe au fond des corridors Étoilait l'ombre obscure, V. HUGO Crép. 33.2° Fêler en étoile. Étoiler une glace. On a étoilé ces bouteilles.3° S'étoiler, v. réfl. Se fêler en forme d'étoile. Prenez garde que vos bouteilles ne s'étoilent.L'Académie n'a étoiler ni au sens de garnir d'étoiles, ni à celui de fêler ; elle n'a que s'étoiler, se fêler.XIIIe s.• Li ciex fu cler et estelez, Ren. 1133.• Il vous fust avis que la terre Voisist [voulût] emprendre estrif et guerre Au ciel d'estre miex estelée ; Tant iert [elle était] par ses flors relevée, la Rose, 8467.XIVe s.• Cheval bay obscur, estoilé au front, Bibl. des Chart. 3e série, t. II, p. 128.XVe s.• À la premiere porte de Saint-Denis.... y avoit un ciel tout estellé, FROISS. III, IV, 1.XVIe s.• Nuict estoillée, LA BOÉTIE 508.SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIREÉTOILER. - HIST. Ajoutez :XIIe s.• Une porpre noire, estelée D'or..., Perceval le Gallois, V. 2991.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.