- étique
- (é-ti-k') adj.1° Ancien terme de médecine. Qui est dans l'étisie. Devenir étique.• Elle est entièrement étique et desséchée, SÉV. 149.• Mon sang est perdu, et je n'ai plus qu'à mourir étique, voilà une de mes situations, VOLT. Lett. d'Argental, 3 nov. 1776.Fièvre étique, fièvre habituelle qui amaigrit le corps. On dit aujourd'hui fièvre hectique.2° Par extension, très maigre. Corps, visage étique. Une rosse étique.• Avec son nez étique et sa mourante mine, RÉGNIER Sat. X.• Les amants de ce corps étique Disent qu'à son genou qui pique Il faut un bout comme aux fleurets, MAYNARD dans MÉNAGE.• Je riais de le voir avec sa mine étique, Son rabat jadis blanc et sa perruque antique, En lapins de garenne ériger nos clapiers, BOILEAU Sat. III.• Sur un lièvre flanqué de six poulets étiques Paraissaient deux lapins, animaux domestiques, BOILEAU ib..• Voyez-vous cette jeune femme étique ? elle a entendu dire que, lorsqu'on était maigre, on était obligé, en honneur, d'avoir de l'esprit, VOISENON Le sultan Misapouf, Oeuvres, t. v, p. 56, dans POUGENS..Fig.• Parmi tant de styles, il y en peut avoir de trop enflés aussi bien que de trop bas ; de trop bouffis, comme de trop maigres et de trop étiques, COSTAR dans MÉNAGE, Rem..XIIIe s.• Ele porroit faire l'oume devenir etike et tesike [phtisique], ALEBRANT f° 9.XVe s.• Elle [l'eau] rend l'homme etique et pale et morfondu, BASSEL. VIII.XVIe s.Le même que hectique, l'ancienne prononciation effaçant le c.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.