- épuisement
- (é-pui-ze-man) s. m.1° Action d'épuiser. On travaille à l'épuisement des eaux de la mine.2° Perte considérable des forces et de l'énergie vitale. On l'a tant saigné qu'il est tombé dans l'épuisement.• Elle est dans un épuisement qui fait pitié, SÉV. 385.• Quelquefois on a beau vouloir marcher ; il se sera jeté une telle humeur sur les jambes, ou tout le corps se trouvera si faible par l'épuisement des esprits, que cette volonté sera inutile, BOSSUET Connaiss. III, 12.• Des mouvements qui les jettent dans l'épuisement, LA BRUY. 14.• Il fut six mois en danger, et trois ans dans une langueur qui était un épuisement d'esprits visible, FONTEN. Varignon..• Et ne présume rien de leur triste pâleur [de mes traits] Que mon épuisement, effet d'un long malheur, LEMERC. Louis IX, III, 3.• Les chefs et Mortier lui-même, vaincus par l'incendie qu'ils combattaient depuis trente-six heures, y vinrent [au Kremlin] tomber d'épuisement et de désespoir, SÉGUR Hist. de Napol. VIII, 6.3° Tarissement moral.• Il prend l'épuisement du coeur pour l'effort de la raison, J. J. ROUSS. Hél. I, 60.4° Épuisement des finances, pénurie du trésor public.5° Terme de mathématique. Méthode par épuisement, méthode qui consiste à épuiser toutes les racines d'une équation.• L'énumération exclusive, et que les mathématiciens appellent la preuve par épuisement, MARMONTEL Élém. littér. Oeuvres, t. IX, p. 490.Épuiser.SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIREÉPUISEMENT. Ajoutez :6° Terme de chimie. Traiter une substance jusqu'à épuisement, la soumettre à différents traitements, jusqu'à ce qu'elle ne contienne plus rien du principe qu'on veut en extraire.XIVe s.• Épuisemens d'iaue (1347), VARIN Archiv. adminis. de la ville de Reims, t. II, 2e part. p. 1134.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.