- épousée
- (é-pou-zée) s. f.1° Celle qu'on vient d'épouser, et quelquefois, par anticipation, celle qu'on va épouser. Mener l'épousée à l'église.• L'épousée recevait du curé la bénédiction des fiançailles, CHATEAUB. Génie, I, I, 10.• Et Suzanne mon épousée, où croyez-vous qu'elle soit ?, BEAUMARCH. Mar. de Fig. V, 8.Marcher comme une épousée, marcher lentement, d'une manière réservée.• Doux comme une épousée, à la joue il me baise, RÉGNIER Sat. VIII.Être parée comme une épousée de village, être chargée de parure.• Reluire de joyaux ainsi qu'une épousée, RÉGNIER Sat. XIII.Voir l'épousée, ancien dicton militaire qui signifiait avoir une terreur panique, et qui venait, dit-on, de ce que des coureurs du duc d'Albe, ayant aperçu de loin une noce de paysans, la prirent pour une troupe, et revinrent donner l'alarme ; sur quoi le duc d'Albe mit son armée en bataille [il s'agit du duc d'Albe qui fit longtemps la guerre dans les Pays-Bas insurgés contre Philippe Il].XIIIe s.• Mais foi que je doi m'espousée Herme, la franche, la loée, Ren. 3601.• [Beauté] Tendre ot la char comme rosée, Simple fu come une espousée, Et blanche comme flor de lis, la Rose, 1004.XVe s.• Et quoique ce roi Jacques fut frere au bon roi Pierre de Chypre, il n'estoit pas d'espousée, mais bastard, FROISS. III, IV, 58.• Et il la maine par dessoubz l'esselle comme une espousée, et s'en vont disner, Les 15 joyes de mariage, p. 59.Épousé ; bourguig. épôsée.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.