- épousseter
- (é-pou-se-té. Régulièrement, la syllabe sset prend deux t quand la syllabe qui suit est muette : j'époussette, j'époussetterai ; cependant l'Académie, qui ne dit rien sur le présent, écrit, au futur, épousseterai, qu'elle laisse prononcer comme on voudra. La prononciation vulgaire et fautive est j'épouste, et j'épousterai ; cela se trouve aussi dans quelques auteurs :)• Oui-da, très volontiers, je l'épousterai bien, MOL. l'Étour. IV, 7.• Il épouste parfois aussi mon justaucorps, LEGRAND Famille extravagante, sc. 11.v. a.1° Ôter la poussière avec une vergette, une brosse. Épousseter son habit.• Tu rencontres un homme qui, pour épousseter ses habits et faire sa chambre le matin, donne six réaux par jour, avec la liberté de te promener et de te divertir comme un écolier dans les vacances, LESAGE Gil Blas, III, 1.Absolument. On n'en finit pas de brosser, d'épousseter, de laver, etc.Épousseter un cheval, le brosser après l'avoir étrillé.2° Fig. Épousseter quelqu'un, le battre. Je l'épousseterai comme il faut.• Au reste, pour se venger un peu du poëte qui avait médit de lui, il lui fit épousseter le dos à coups de bâton, Francion, VI, p. 231.• L'impératrice de Russie époussette le vicaire de Mahomet, VOLT. Roi de Prusse, 172.Critiquer sans ménagement.• La première fois, mon ami, nous épousseterons Michel Vanloo, DIDER. Salon de 1767, Oeuvres, t. XIV, p. 30, dans POUGENS..3° Faire l'époussetage de la poudre de guerre ou de chasse.4° S'épousseter, v. réfl. Se brosser. Allez vous épousseter.XVIe s.• Le cheval sera estrillé, espousseté, bouchonné, O. DE SERRES 307.• Il s'associa avec Louis XII pour faire la guerre aux Venitiens, que nostre roy espoussetta bien à bon escient, BRANT. Maximilian, 2.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.