- écrouelles
- (é-krou-è-l') s. f. plur.Maladie caractérisée par la tuméfaction des glandes du cou et par une détérioration générale de la constitution ; c'est la même chose que scrofules. Avoir les écrouelles.• Mme de Soubise avait eu beaucoup d'enfants dont quelques-uns étaient morts des écrouelles, SAINT-SIMON 218, 186.• Quarante misérables dévorés de pauvreté et d'écrouelles, VOLT. Lett. d'Argental, 20 sept. 1771.• Je n'ai trouvé, en arrivant, que des terres incultes, de la pauvreté et des écrouelles, VOLT. Lett. Chardon, 20 déc. 1766.Les rois de France passaient pour tenir du ciel le don de guérir, par l'attouchement, les écrouelles.• Le titre de roi de France, dont ses successeurs [d'Édouard III, d'Angleterre] ont continué de se décorer, uniquement, disait le satirique comte de Rochester, pour se conserver le privilége de guérir des écrouelles, SAINT-FOIX Ess. Paris, t. V, p. 84, dans POUGENS.• Le roi dit : je n'ai qualité Que pour guérir les écrouelles, BÉRANG. Contr. de mar..XIIIe s.• En col nuées [nouées] glandres out [elle eut], K'hom escrouele numer sout [a coutume de nommer], Édouard le conf. V. 2608.• ....Se les escroelles ou li maus saint Eloy Y faisoient leur niz, comme en leur franc aloy...., J. DE MEUNG Test. 1258.XVe s.• Le suppliant avoit une seur que l'en disoit estre malade des escroelles, DU CANGE scroellae..XVIe s.Bas-lat. scrofellae, dérivé de scrofulae (voy. scrofules).
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.