- ébaudir
- (é-bô-dir) v. a.1° Terme familier. Mettre en allégresse.• Je voulais tant soit peu m'ébaudir les esprits, SCARRON Jodelet, IV, 4.• J'ébaudirai Votre Excellence Par des airs de mon flageolet, VOLT. Lett. en vers et en prose, 1.2° S'ébaudir, v. réfl. Devenir ébaudi.• Allons nous ébaudir et dîner tous ensemble, BOURSAULT Mots à la mode, sc. 15.• Pour n'avoir pas l'air d'un parent malheureux, je m'ébaudissais à la noce, CHATEAUB. Itin. II, 8.XIe s.• Si s'esbaldissent Franc, Ch. de Rol. CXIV.XIIe s.• Pour nostre roi devons estre esbaudi [pleins de courage], Ronc. p. 56.• Li estor [le combat] fu durement esbaudis, ib. p. 72.• Ne pourquant il manja assez tout à loisir, E ad fait bel semblant pur les suens [siens] esbaudir, Th. le martyr, 47.XIIIe s.• Et quant il furent acreu de gent, si s'es baudirent plus, et chevauchierent plus seurement qui devant, VILLEH. CLV.• Car chascun qui de ses amors Oit [entend] parler, moult s'en esbaudit, la Rose, 2687.XVe s.• Pour esbaudir armes, et chevalerie accroistre, MONSTRELET I, 2.XVIe s.• L'yvresse donne aux personnes d'aage le courage de s'esbaudir en danse et en la musique, MONT. II, 19.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.