ébaubi

ébaubi
ébaubi, ie
(é-bô-bi, bie) adj.
Terme très familier. Interdit, surpris, au point de bégayer.
   Je suis toute ébaubie et je tombe des nues, MOL. Tart. V, 5.
   Ils seront très bien ébaubis Quand ils nous verront partis, MOL. Bourg. gent. Ballet des nations..
   Je suis émerveillée, Toute ébaubie et toute consolée, VOLT. Enfant prod. V, 7.
   Or, diamants, émeraudes, rubis, Tout disparaît à ses yeux ébaubis, VOLT. Bégueule..
   XIIIe s.
   S'il savoit ce meschief, mout [il] seroit esbaubis, Berte, XXX.
   Et mout en fu de cuer dolente et esbaubie, ib. LXXII.
   XIVe s.
   Charles touz ababis...., Girart de Ross. V. 3963.
   Bertran estoit montez, poures fut ses roncins, Nulz homs ne l'achetast quatre florins petis ; Il en estoit honteux et forment esbaubis, Guesclin. V. 325.
   Picard, ébeubi ; Berry, abaubis ; de es- préfixe, et le latin balbus, bègue : proprement, rendu bègue, étonné.

Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. . 1872-1877.

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  • ébaubi — ébaubi, ie [ ebobi ] adj. • XIIIe; var. de l a. fr. abaubi, p. p. de abaubir « rendre bègue », du lat. balbus « bègue » ♦ Fam. Extrêmement étonné, et spécialt frappé d une stupeur admirative. ⇒ ébahi, 1. interdit, stupéfait. « Je suis tout… …   Encyclopédie Universelle

  • ébaubi — ÉBAUBI, IE. adj. Étonné, surpris d admiration. Il est populaire, et ne s emploie qu en plaisantant. Vous voilà bien ébaubi …   Dictionnaire de l'Académie Française 1798

  • ÉBAUBI — IE. adj. Étonné, surpris. Vous voilà bien ébaubi. Il est familier, et ne s emploie guère qu en plaisantant …   Dictionnaire de l'Academie Francaise, 7eme edition (1835)

  • ÉBAUBI, IE — adj. Qui est étonné, au point d’en être interdit vivement, qui est surpris. Vous voilà bien ébaubi. Il est familier …   Dictionnaire de l'Academie Francaise, 8eme edition (1935)

  • ébaubi — adj. => Étonné …   Dictionnaire Français-Savoyard

  • baubi — ébaubi …   Dictionnaire des rimes

  • ébaubir — ⇒ÉBAUBIR, verbe trans. A. Rendre ébaubi, surprendre. Ta faconde m ébaubit. Il [le prévôt] vient vous ébaubir en vous parlant au nom du roi (DRUON, Le Roi de fer, 1955, p. 169) : • Ce qui ébaubit et déconcerte, c est cette furieuse touffeur de… …   Encyclopédie Universelle

  • s'ébaubir — ● s ébaubir verbe pronominal (ancien français abalbir, du latin balbus, bègue) être ébaubi verbe passif (ancien français abalbir, du latin balbus, bègue) Littéraire. Être stupéfait, interdit, marquer une grande surprise : Rester ébaubi d… …   Encyclopédie Universelle

  • ébahir — [ ebair ] v. tr. <conjug. : 2> • v. 1150; de é et a. fr. baer, var. de bayer ♦ Frapper d un grand étonnement. ⇒ abasourdir, étonner, stupéfier. Voilà une nouvelle qui m ébahit. ♢ Pronom. S étonner au plus haut point. « S ébahir d être tour… …   Encyclopédie Universelle

  • ébahi — ébahi, ie (é ba i, ie) part. passé de ébahir. Jeté dans un grand étonnement. •   Mais toi qui tiens nos sens et nos yeux ébahis, MAIRET Soliman, III, 9. •   Et si de tant d amour tu peux être ébahie, CORN. Poly. III, 2. •   Prêchez, patrocinez… …   Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré

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