- voleter
- (vo-le-té. Le t se double quand la syllabe qui suit est muette : je volette, je voletterai) v. n.Voler à plusieurs reprises, à la manière des petits oiseaux.• Et les petits, en même temps, Voletants, se culebutants, Délogèrent tous sans trompette, LA FONT. Fabl. IV, 22.• Lorsque leurs ailes [des petits de la cigogne] commencent à croître, ils s'exercent à voleter au-dessus du nid, BUFF. Ois. t. XIII, p. 380.Fig.• Il faudrait un peu de cette liberté anglaise qui nous manque.... nous sommes de jolis oiseaux à qui on a rogné les ailes ; nous voletons, mais nous ne volons pas, VOLT. Lett. Mme du Deffant, 19 août 1763.Il se conjugue avec l'auxiliaire avoir.XIIe s.• Li aigles purvocans [provoquant] à voler ses pulcins, et sur els volitanz, Lib. psalm. p. 243.XIIIe s.• Si come aigle apele à voler ses polcins et seur eus voletanz, Psautier, f° 187.• Come l'aigle volete seur ses oisiax por euls garder, ib..• Li cuers li muet molt et volete, Partonop. v. 1307.XIVe s.• Quant l'esprevier sera plus fort et qu'il volletera, Ménagier, III, 2.XVIe s.• Le vent par coups ses membres descouvroit, Et voleter faisoit ses vestemens, MAROT IV, 40.• Comme un papillon, voletant de fleurette en fleurette, YVER p. 631.• Oyseaux qui voletez par ces lieux solitaires, DESPORTES Angélique, 1.• On le veoit [l'Arioste] voleter et saulteler de conte en conte, comme de branche en branche, MONT. II, 104.Provenç. volitar ; du lat. volitare, fréquentatif de volare, voler 1.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.