- volaille
- (vo-lâ-ll', ll mouillées, et non vo-lâye) s. f.1° Terme collectif. L'ensemble des oiseaux qu'on nourrit dans une basse-cour. La volaille est chère.• Tandis qu'au procès on travaille, Ma partie en mon pré laisse aller sa volaille, RAC. Plaid. I, 7.• Les Déliens ont trouvé les premiers le secret d'engraisser la volaille, BARTHÉL. Anach. ch. 76.• L'on donne le nom général de volailles aux gros oiseaux domestiques que l'on élève dans les basses-cours, GENLIS Maison rust. t. I, p. 210, dans POUGENS.2° Un de ces oiseaux de basse-cour, et, le plus souvent une poule, un chapon. Une belle volaille. Mettre une volaille au pot.Fig. et familièrement. Volaille morte, personne d'une chétive santé.• Ce n'est pas à vous ni à Mme de Blacy, qui êtes deux volailles mortes, que je m'adresse ; il vous est permis d'être malades tant qu'il vous plaira, DIDER. Lett. à Mlle Voland, 8 oct. 1768.XIIIe s.• Je connui toutes les voleilles dou ciel, Psautier, f° 61.• Si vint la volaille menue, Qui de bien faire les argue, Fabliaux, BARBAZAN t. IV, p. 87.• Il puet par droit vendre tout avoir de pois, se ce n'est cire ouvrée, toute poulaille, toute sauvagine, toute volile, sel et pain et poisson de mer, Liv. des mét. 36.• Et volilles et venison, Lardés de cerf et de sengler, Fl. et Bl. 1678.XVIe s.• Jésus-Christ dict : Considerez la volaille du ciel.... le pere celeste les entretient, BONIVARD Amartigenée, p. 114.Prov. volatilia ; du pluriel neutre lat. volatilia, les volatiles, de volare (voy. voler 1).
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.