- vindicatif
- vindicatif, ive(vin-di-ka-tif, ti-v') adj.1° Qui est enclin à la vengeance ; désireux de se venger.• Ces gens [les faux dévots].... Qui savent ajuster leur zèle avec leurs vices, Sont prompts, vindicatifs, sans loi, pleins d'artifices, MOL. Tart. I, 6.• Il était trop fier pour être vindicatif, J. J. ROUSS. Confess. VII.• Il [Boileau] était aussi réservé que son caractère pouvait le permettre, à l'égard de cette société vindicative [les jésuites], alors très puissante et très dangereuse, D'ALEMB. Élog. Despr..Substantivement.• En vivant de la sorte, peux-tu nier que tu ne sois choqué de Jésus ?... oui, Jésus t'est un scandale, ô vindicatif, parce qu'il a pardonné les injures, BOSSUET Sermons, Jésus objet de scandale, 3.• Où est le vindicatif qui ne se fait pas un triomphe de sa vengeance ?, BOURDAL. Myst. Concept. de la Vierge, t. II, p. 15.2° Il se dit aussi des choses.• J'eus, il est vrai, la fierté vindicative de dépenser presque autant d'argent qu'il m'en avait voulu donner, J. J. ROUSS. Confes. XII.Justice vindicative, celle qui punit les crimes.• La justice vindicative de Dieu, BALZ. Socr. chrét. 6.XVe s.• Le sens de ceste pacience fait moult à noter aux vindicatifs, qui, sans viser aux inconveniens qui en peuent venir, de tous mesfais se vuelent vengier, CHRIST. DE PISAN Charles V, I, 24.XVIe s.• Ils le cognoissoient vindicatif, CARLOIX VIII, 8.• Ceulx qui disent avoir raison de leur passion vindicative, MONT. IV, 164.Lat. vindicare, venger (voy. ce mot).
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.