- viduité
- (vi-du-i-té) s. f.Veuvage.Il se dit plus ordinairement des femmes.• Et lui octroyer nos lettres de vétéran sur ce nécessaires.... pour jouir par l'impétrant sa vie durant, et sa veuve pendant sa viduité, des priviléges, exemptions et immunités dont jouissent les autres vétérans de ce royaume, Lettres patentes, 14 juillet 1627.• Voilà l'état d'une veuve chrétienne, selon saint Paul, état oublié parmi nous, où la viduité est regardée non plus comme un état de désolation, mais comme un état désirable, BOSSUET Anne de Gonz..• Renonçant d'abord à toute sorte de vanités et de plaisirs, pour vaquer, dans une triste et laborieuse viduité, aux affaires de sa famille, et contenant, sous les lois d'une austère vertu et d'une exacte modestie, une grande beauté et une florissante jeunesse, FLÉCH. Duc de Montaus..Terme d'ancienne coutume. Droit de viduité, droit que possédait un veuf de jouir de l'usufruit des biens de la défunte, lorsqu'il en avait eu un enfant né vif.Fig.• Dans cet état de solitude, qui est la viduité de l'âme, il [d'Alembert] avoue que son courage ne suffit point à son malheur, MARMONTEL Oeuv. t. XVII, p. 50.XVIe s.• Servilia depuis sa viduité, AMYOT Cat. d'Utiq. 70.• Il ordonna que les femmes vefves demourassent en viduité dix ans pour le moins, après le decès de leurs maris, AMYOT Numa, 20.• À cette perpetuité d'amour, je voue une viduité perpetuelle, DE BRACH Oeuvr. t. II, p. XCIX..Provenç. viduitat ; cat. viudedat ; espagn. viudedad ; ital. vedovità ; du lat. viduitatem, de viduus (voy. veuf).
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.