- ventiler
- ventiler 1.(van-ti-lé) v. a.1° Donner de l'air, renouveler l'air par un moyen quelconque. Ventiler la cale d'un navire.2° Terme de construction. Pratiquer des ouvertures pour faire pénétrer l'air.Par extension, éventer.• Mais sur sa blanche épaule un ramier favori Était venu chercher un amoureux abri, Il ventilait son cou d'un frémissement d'aile, LAMARTINE Méd. 2, Une jeune fille..XIIe s.• Si l'esracerad de ceste bone terre... et ultre mer les ventelerad, Rois, p. 293.Lat. ventilare, exposer au vent, de ventus, vent.————————ventiler 2.(van-ti-lé) v. a.1° Terme de jurisprudence. Évaluer une ou plusieurs portions d'un tout, relativement non à la valeur réelle, mais au prix total.2° Fig. Discuter une affaire, agiter une question avant d'en délibérer en forme (emploi vieilli).• Le parlement, non content de ventiler son autorité [du régent], de le barrer dans les choses les plus indifférentes, lui voulut étaler sa supériorité jusque sur le rang, SAINT-SIMON 445, 209.XIVe s.• Et toutes leurs causes mues et à mouvoir soient ventillées et determinées ou temps avenir et en touz cas, en nostre chambre de parlement, Ordonn. des rois de Fr. t. v, p. 25.XVe s.• Il avoit esté ventillé par le pays, que la suppliant estoit cause du feu de l'ostel du pere de son mary, DU CANGE ventilare..Provenç. et espagn. ventilar ; ital. ventilare ; du lat. ventilare (de ventus, vent), qui signifie exposer au vent, et fig. examiner. L'ancienne langue avait, de ventilare, tiré venteler, verbe très usité et signifiant flotter au vent ; on disait aussi en ce sens ventiler.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.