- vanner
- vanner 1.(va-né) v. a.Nettoyer des grains au moyen d'un van. Vanner de l'avoine, de l'orge, du blé.Fig.• Et les bois dont le zéphyr vanne Toutes les graines dans les airs, V. HUGO Feuilles d'automne, 9.XIIIe s.• On parole de batre et de vanner, Et de foïr [fouir] et de hanner, Mais ces deduis trop me deplaisent, cité dans COUSSEMAKER, l'Art harmonique, p. 236.XIVe s.• Quand l'orge sera seche, si la vennez, Ménagier, II, 5.• Par esbatement pristrent icellui Lambertet en disant : vous devez estre vannez [berné], DU CANGE vanna..XVe s.• [Pierre de Craon disgracié] s'en alla en Bretaigne.... et luy compta [au duc] comment on l'avoit vanné, FROISS. IV, p. 114, dans LACURNE.• Mieulx scevent battre que vanner, à pluseurs font affliction Par leur rude pugnicion, E. DESCH. Poésies mss. f° 404.XVIe s.• Vanner sa farine au vent, COTGRAVE .• Ce pendant que j'ahanne à mon bled que je vanne à la chaleur du jour, DU BELLAY Un vanneur de blé aux vents..Lat. vannare, vanner, et fig. faire sauter, de vannus, van.————————vanner 2.(va-né) v. a.Poser des vannes, garnir de vannes.SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIREVANNER. - HIST. XIIIe s. Ajoutez :• Ne por quant si ne lor avint Bien, k'il n'ait pris [prix] des miex vanés [choisis, d'élite, conme nous disons : triés sur le volet], Li chevaliers as deus espées, V. 9742.• Des miex vaillanz, des miex vanez, GAUTHIER DE COINCY 659.• Pure et bien vanée, GAUTHIER DE COINCY 184.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.