- vanne
- (va-n') s. f.1° Plateau mobile qui se lève et s'abaisse dans une écluse, dans un moulin, pour ouvrir ou fermer le passage à l'eau. Lever la vanne. Abaisser la vanne.Vanne plongeante, celle qui, placée à la partie supérieure du réservoir, ouvre le pertuis en s'abaissant.Vanne de travail, celle qui amène l'eau sur un moteur hydraulique.Vanne de décharge, celle qui sert à faire écouler l'eau en excès.2° Eaux-vannes, eaux chargées de matières en dissolution et en suspension qu'on fait écouler hors des fosses d'aisance, des bassins à vidange, des sucreries, féculeries et d'autres établissements industrielsXVe s.• Vennes, gords, pieux, moulins, pescheries, DU CANGE venna..Il y a dans la basse-latinité un mot des temps mérovingiens venna, vinna, qui signifie un lieu pratiqué dans une rivière pour arrêter et prendre le poisson, et qui se trouve souvent joint à moulin. Ce paraît être incontestablement l'origine de notre vanne ; il est très probablement d'origine germanique, sans qu'on puisse indiquer laquelle. Scheler au contraire voit dans vanne le féminin de van, la vanne ayant été ainsi dénommée par assimilation de formeSUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE2. VANNE (va-n'), s. f. Ce qui provient du nettoyage des grains au moyen du van.• M. Espitalier, croyant avoir affaire, en 1868, à des parties de terrain salé et ne connaissant pas alors le phylloxéra, traita les premiers points d'attaque, selon l'usage du pays [la Camargue], en répandant sur le sol de 500 à 700 mètres cubes de sable par hectare, qui était recouvert de vannes de blé pour le fixer, Rapport de la commission du phylloxéra de l'Hérault, dans Journ. offic. 10 août 1874, p. 5742, 2e col..
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.