- usuraire
- (u-zu-rê-r') adj.Où il y a de l'usure.• Il [Escobar] a fourni une méthode générale pour toutes sortes de personnes, si facile qu'elle ne consiste que dans l'usage de certaines paroles qu'il faut prononcer en prêtant son argent, ensuite desquelles on peut en prendre du profit, sans craindre qu'il soit usuraire, PASC. Prov. VIII.• Le denier six est si usuraire que je ne crois pas qu'un notaire en voulût faire un contrat, SÉV. 605.• On ne veut point interrompre des profits manifestement usuraires, MASS. Carême, Confession..• N'y a-t-il que le prix de l'argent qui puisse être usuraire ? celui de toute autre marchandise ne peut-il pas l'être également ?, CONDIL. Comm. gouv. I, 18.XIVe s.• En imposant [alléguant] le cas estre usuraire, Ordonn. des rois, t. VII, p. 545.• En ung contraict usuraire, cellui qui preste quiert que ung denier engendre ung autre, qui est contre nature, le Songe du vergier, I, 173.XVIe s.• Leur grand pere mourut bancquier, bulliste et usuraire à Lyon, CARLOIX IX, 3.• Si la rente estoit constituée au denier dix, elle seroit reductible ; si au dessous du denier dix, usuraire, LOYSEL 513.Provenç. usurari ; espagn. et ital. usurario ; du lat. usurarius, de usura, usure.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.