- usine
- (u-zi-n') s. f.1° Proprement et anciennement, machine mue par l'eau.• Depuis que j'ai établi des usines où la différente vitesse de l'eau peut se reconnaître assez exactement, BUFF. Addit. théor. terr. Oeuv. t. XII, p. 463.• Les bateaux, bacs, navires, moulins et bains sur bateaux, et, généralement, toutes usines non fixées par des piliers et ne faisant point partie de la maison, sont meubles, Code civ. art. 531.2° Aujourd'hui, fabrique dont le produit est obtenu par des machines plus que par le travail des ouvriers, tels que moulin, forge.• Parmi les causes qui ont amené d'heureux changements dans les usines à feu de la France, DEVILLEFOSSE Instit. Mém. scienc. t. IX, p. 126.XIIIe s.• Se nos avons besoin de mairien à nos moulins et à nos autres wisines de Valenchienes, DU CANGE usina..XIVe s.• ....mais ainsi comme En avez dit la verité, Vous ne forgez d'humanité Que l'elementaire machine, Sans mettre ce qui meut l'usine, l'Alchim. à nat. 94.XVe s.• Huisine et ediffice à molre, brasier et rechauffer waranche, Souvenirs de la Flandre wallonne, juill. et août 1867, p. 104.• Et toute la conté enfin, Villes, chastaulx, terres, usines, E. DESCH. Poésies mss. f° 556.XVIe s.• Femme tenant l'usine ou boutique de son mary achetant et vendant publiquement peut contracter, Coust. gén. t. II, p. 849.• Eriger colombiers, pressoirs et moulins, faire estangs, treilleries et autres usuines, Nouv. coust. gén. t. II, p. 396.Dérivé du lat. usus, comme ustrina, est dérivé de ustum (voy. us 1)
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.