- trépidation
- (tré-pi-da-sion ; en vers, de cinq syllabes) s. f.1° Terme de géologie. Trépidation du sol, légère secousse communiquée au sol et qui est un diminutif du tremblement de terre.• La chute et l'affaissement subit des cavernes intérieures du globe produisent des mouvements qui ne se font sentir qu'à de petites distances ; ce sont plutôt des trépidations que de vrais tremblements, BUFF. Min. t. IX, p. 41.• À Acapulco on connaît deux sortes de tremblements de terre : celui d'ondulation, qui fait osciller les maisons, et celui de trépidation, qui tend à les soulever verticalement, LEGOARANT .• M. Prost relève toutes les trépidations qui ont été constatées dans le sol de Nice depuis le commencement de l'année 1861, Presse scientifique, 1861, t. III, p. 703.2° La trépidation des navires à vapeur, espèce de mouvement légèrement saccadé, mais qui ne fait parcourir aucun espace sensible.3° Ancien terme de médecine. Tremblement des membres, des nerfs, etc.Fig.• Son péril n'est digne d'aucune commisération selon Aristote même, et ne fait naître en l'auditeur qu'un certain mouvement de trépidation intérieure qui le porte à craindre que ce fils ne périsse avant que l'erreur soit découverte, CORN. 2e disc..4° Terme d'astronomie ancienne. Trépidation des fixes, nom donné par Thébith à un balancement prétendu du firmament, du septentrion au midi et du midi au septentrion. Des mouvements de libration et de trépidation, Dial. d'Orat. Tubero, t. II, p. 203.XVe s.• La voix de peur se dit autrement trepidation, GERSON dans le Dict. de DOCHEZ..XVIe s.• La lune varia de son cours plus de cinq toises, et feut manifestement veu le mouvement de trepidation on firmament, RAB. II, 1.• Retrogadation, trepidation, accession.... aux astres et corps celestes, MONT. II, 281.Lat. trepidationem, de trepidare, trembler, s'agiter, qui est dérivé de trepere, tourner ; par l'intermédiaire de trepidus.
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.