- blême
- (blê-m') adj.Très pâle, plus que pâle.• Adieu, vous voyez trop en mon visage blême Que m'arracher à vous c'est m'ôter à moi-même, MAIRET Sophon. III, 4.• À cet objet d'horreur, l'oeil troublé, le teint blême, J'ai demeuré longtemps plus morte que lui-même, ROTR. Antig. I, 2.• La main des Parques blêmes De vos jours et des miens se joue également, LA FONT. Fab. XI, 8.• La disette au teint blême et la triste famine...., BOILEAU Lutr. v..• Mais doit-il vouloir que pour lui Nous ayons toujours le teint blême ?, MALH. III, 1.Par extension. Un jour blême.• Le destin ... Est jaloux qu'on passe deux fois Au delà du rivage blême, MALH. VI, 17.• Il dit : Un souffle impur, exhalé sur l'autel, Des cierges allumés chasse la flamme blême, MASSON Helvétiens, v..• Il avait tout terni sous ses mains effrontées ; Les blêmes voluptés, sur sa trace ameutées, Sortaient, pour l'appeler, de leur repaire impur, V. HUGO Crépuscule, 13.XVIe s.• La couleur du portraict est blesme, Et la mienne est tousjours de mesme, DU BELLAY VII, 10, recto..• Et lui devint la couleur blesme, et les levres bleues, et les extremités froides, MARG. Nouv. LXX..D'après Diez, de l'ancien scandinave blâmi, couleur bleue, de blâ, bleu (voy. bleu), d'où livide, blême, étymologie qui paraît tout à fait justifiée par le mot bleime, et par une acception de blesmir dans la Chanson de Roland.SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIREBLÊME. - ÉTYM. Ajoutez :
Dictionnaire de la Langue Française d'Émile Littré. d'Émile Littré. 1872-1877.